L'histoire :
Prête à reconquérir le trône qui lui était dû et à stopper son frère, Tilda assiège le château avec l’armée d’insurgés qu’elle a formé depuis la Péninsule en compagnie de son allié de toujours, Tankred. Apprenant que sa troupe est en difficulté du côté du mur du nord et qu’elle n’arrive pas à créer la brèche prévue, Tilda décide de prendre les choses en main. Elle demande au capitaine de mettre les fantassins à couvert derrière les balistes pour qu’ils soient moins exposés, puis elle monte à l’assaut avec l’idée de lancer des vagues successives. Hélas, dès la première vague, son armée est disséminée à cause d’une mauvaise orientation de la passerelle de combat. Elle ordonne donc de sonner la retraite et repousse la prise de la cité au lendemain. Dans son château, le frère de Tilda fulmine de ce siège interminable et s’en prend à ses vassaux. Son conseiller Loys de Vaudémont tente alors de le calmer et lui demande d’être patient. Dans le même temps, Bertil – désormais associé à Hellier – fait son retour dans la cité. Ensemble, ils préparent une action coup de poing grâce aux contacts qu’ils ont dans les deux camps. Alors que la bataille finale semble aussi proche qu’inévitable, le livre-magique « L’âge d’or » pourrait bien être la clé de la victoire comme de l’avenir des Hommes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après deux ans d’attente, Roxanne Moreil et Cyril Pedrosa livrent la suite et fin de leur aventure médiévale onirique. Le récit est déstabilisant au démarrage, car il se déroule plusieurs années plus tard, alors que le frère de Tilda est devenu un jeune adulte et que cette dernière fait le siège de la cité depuis déjà plusieurs jours. Les auteurs nous mettent à jour au fil de la lecture, via la conversation des trois villageois désormais dans des camps différents ; ou encore en nous montrant la destinée de Bertil qui avait décidé, en fin de première partie, de quitter les services de Tankred et Tilda pour suivre sa propre voie. De manière intéressante, ils nous font découvrir l’ouvrage « magique » que l’héroïne a récupéré dans le tome 1. On n’en dira pas plus de façon à ne pas gâcher le grand plaisir de lecture. Car même si cette seconde partie se révèle un peu moins prenante et surprenante que la première, ce récit médiéval teinté de magie reste tout bonnement excellent. La force du récit vient aussi de la mise en images de Pedrosa, alternant les couleurs comme les ambiances et proposant à la fois un trait en ligne claire, tout comme un style rappelant les enluminures de naguère. Ce bijou de 190 pages s'inscrit évidemment dans la prestigieuse collection « Aire libre » de Dupuis. Divertissant tout en étant diablement actuel !
