L'histoire :
Hélène avait tout prévu pour que ce soit son copain Manu qui participe à son accouchement. Mais le hasard est plutôt joueur et c’est finalement John, le géniteur, qui se retrouve à lui tenir la main. Du coup, Manu fait la gueule en se faisant une toile tout seul au cinéma. En tous cas, elle en bave, Hélène, et la péridurale qui traîne n’arrange rien. Néanmoins, au final, c’est une petite bouille ronde enchanteresse qui ne tarde pas à émouvoir le papa et la maman. John décide donc de rester à Paris, pour quelques temps au moins. Avec une condition qu’Hélène ne tarde pas à lui rappeler : pas question qu’ils se remettent à vivre ensemble. De son côté, Manu broie du noir en gros paquets. Ça lui fait au moins une grosse excuse pour aller se mettre les fesses derrière un bar et y retrouver Arnaud. Arnaud qui lui révèle qu’il connait celle qui l’a balancé aux flics pour son histoire de coke...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vendue comme la première bédénovéla, Les autres gens poursuit à chaque nouvelle compilation la démonstration de son incroyable force addictive, qui n’a rien à envier à ses cousines roman-photographiées ou télévisées. Difficile à chaque fois, d’ailleurs, d’en résumer la densité, tant l’entrelacs d’intrigues ou le puzzle fourmillant de situations condamne plus aux bafouillages gigognes qu’à l’explication de textes cadrée. Tantôt parfaitement épurée d’une quelconque révélation ou au contraire riche de surprises, se jouant de nos sensibilités ou de notre excitation, cette quarantaine de nouveaux épisodes de 6 planches (au format papier) continue de faire s’agiter une copieuse brochette de protagonistes parfaitement attachants. On retiendra de cette vague l’arrivée dans les cases du bébé d’Hélène et de John, le retour de Mathilde sur la scène parisienne, la poursuite du jeu énigmatique de Louis ou encore l’intriguant retour du passé de Stéphane. Coté cœur-fesses, le mêli-mêlo des relations fait encore son joli boulot pour confirmer la relation hétéro de Kader, les pulsions cougar d’Irène ou enfin la confusion des sentiments chez Mathilde, Faustine et Florence. Avec, en prime, une visite chez les flics pour le beau Gédéon. Bref, l’exercice titille avec un grand plaisir notre curiosité voyeuriste, gonflée par l’avantage qu’en loupant un épisode ou en laissant le précédent mûrir quelques jours, on s’y retrouve facilement. De quoi tout consommer sans se poser de question au rythme de partitions graphiques – de veine moderne – multiformes plus ou moins raccords les unes avec les autres, mais parfaitement dans le tempo. Reste juste à attendre la suite… certains d’avoir perdu entre temps le fil, en grande partie.
