L'histoire :
Un espace désert en banlieue d’agglomération. Une voiture s’arrête et papa en descend avec sa petite fille. Il souhaite profiter du lieu pour lui apprendre à faire du vélo. Lola s’installe sur son tricycle et commence à pédaler. Pédale sans te retourner, pédale encore ! lui crie son père. Et voilà Lola qui, doucement mais sûrement, disparaît au loin alors que papa lui court après… Que mange-t-on ce soir ? Martine découvre en ouvrant son frigo que ses garçons ont avalé les 2 pizzas et 6 hamburgers qui restaient. Le frigo était plein il y a 3 jours, et déjà il est vide ! De vrais ogres ! Cela n’empêche pas Romain de se servir en fromage. Calmement, il explique que c’est naturel, ils sont en pleine croissance. Et encore, le soir, ils mangent léger… Ce soir c’est Monsieur qui s’attelle au repassage. Ses garçons devant la console, rigolent. Ils doutent du résultat. Mais maman dort, alors voilà. Le fer est branché : gare à vos fringues !... Quand Martine est au boulot, elle n’arrête pas de courir. Un coup c’est Lola qui est malade. Puis c’est son opérateur de téléphonie mobile qui merde. L’édition épuisée du livre de français de Romain. La carte bancaire de son mari qui est avalée, etc. Bref quand Martine est au boulot, elle fait tout sauf travailler. Pour cela, elle reste à la maison…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au cinéma comme en bande dessinée, l’humour est une valeur sûre. Chez Dupuis, voilà déjà 15 tomes que l’on suit les aventures des Gosses signés Carabal. Au fil des albums, Cyril et Romain ont grandi – c’est d’ailleurs la plus grande originalité de cet opus. Aujourd’hui, l’un a son permis et l’autre mange comme quatre. Et derrière, papa et maman rament grave pour suivre ! La petite Lola n’assure encore, elle, qu’un rôle de figuration, mais ça viendra… Si la pertinence des gags et situations croquées n’est pas à douter, l’ensemble peine pourtant à convaincre. Trop inégal. Trop oublié, trop vite. Intéressant et divertissant en fin de pagination d’un hebdomadaire ; douteux d’un point de vue cartonné. Le trait s’accorde d’ailleurs avec ce jugement : un trait « d’actualité », facile et efficace à la fois, allant à l’essentiel du comique à figurer. Bref, il y a des fans – sinon on ne compterait pas déjà 15 tomes, preuve du succès public – et d’autres qui aimeront moins. Difficile d’ailleurs de ne pas aimer, mais on peut aussi rester relativement indifférent. Dans l’air du temps, pertinent sûrement et plaisant souvent, Les Gosses ont encore de belles années devant eux. Car après tout, ça pousse grave ! Néanmoins, libre à vous de suivre…