L'histoire :
A Nazareth, en Galilée, les années passent et Anne désespère de pouvoir donner un enfant à son mari Joachim. Cette infertilité la rend profondément malheureuse, aussi se console-t-elle en s’occupant parfois des enfants du voisinage. Après bien des prières au temple de Jérusalem, elle finit par annoncer un soir à son époux qu’elle est enceinte. O joie ! Durant les 9 mois de grossesses, durant de fortes chaleurs, les époux choisissent les prénoms : Samuel si c’est un garçon, Marie si c’est une fille, « celle qui élève ». Les mois sécheresse perdurent jusqu’au terme. Ce jour-là, un gros orage se profile, Joachim est très inquiet. Il l’est d’autant plus que les hommes ne peuvent assister aux accouchements : ce sont les femmes qui s’occupent de ces choses-là. De vieilles superstitions lui font redouter la grêle, le manque de douleurs… Finalement le bébé naît au moment où un terrible éclair frappe juste devant la maisonnée. C’est une fille ! Aussitôt, le ciel se calme, une étoile resplendit de brillance, un arc-en-ciel surgit, ainsi que la pleine lune. Quelques mois plus tard, toute la famille se rend à Jérusalem pour consacrer la fillette au Seigneur…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
De deux choses l’une. Soit vous êtes catholique pratiquant et amateur de BD ; dans ce cas, la série Ictus risque bien d’être la perle qui manque à votre collection. Soit vous êtes un(e) mécréant(e) et après lecture de cette chronique, vous passerez votre chemin. L’éditeur EMV (pour Editions Media Vert) lance ici le premier tome d’un vaste projet, proposant d’adapter en 20 tomes de bandes dessinées L’évangile tel qu’il m’a été révélé, de Maria Valtorta. Et puisqu’il s’agit de commencer par le commencement, intéressons-nous donc à la vie de la vierge Marie (NDLR à l’intention des supers-mécréants : c’est la futur maman de Jésus), de sa naissance jusqu’à son chaste mariage avec Joseph (le beau-père de Jésus, donc). Dans cette version divine, Marie est une enfant plus que désirée, née de l’amour, de la prière et de la patience. Elle vient au monde un soir d’orage, en même temps qu’un arc-en-ciel, qu’une étoile qui brille plus que d’ordinaire et qu’une pleine lune en avance de trois jours. Et oui, Dieu ne fait pas les choses à moitié. Nous sommes ici dans une lecture lyrique et messianique de la Bible, réalisée par des catholiques à l’intention d’autres catholiques. D’ailleurs, le dessinateur Bruno Martineau met sagement et professionnellement l’affaire en images, pour un résultat parfaitement adapté aux jeunes années de catéchèse… certes un peu cul-cul, avouons-le. Via l’adaptation scénaristique de Luc Borza, Marie n’est que vertu et bonté, et elle annonce la couleur d’une vie dédiée à Dieu dès ses deux ans, avec un vocabulaire aussi surréaliste qu’emphatique. Houuu, on sent que ça va swinguer sévère dans les prochains tomes…
