L'histoire :
Le tennis est apparu pendant la préhistoire. Alors qu’un homme de Cro-magnon faisait un feu de bois avec des raquettes de tennis, il fut attaqué par une tribu ennemie, à coups de cailloux. Dans un réflexe, il attrapa alors une raquette et renvoya les cailloux à l’ennemi en faisant de grands coups droits et de jolis revers d’attaque dans les cailloux : le tennis était né. Plein d’autres sports furent inventés comme ça. Plus tard, l’invention des armes à feu, plus efficaces pour shooter l'ennemi, relégua le tennis comme simple activité sportive et non plus comme technique de combat. On remplaça alors les cailloux par des pommes et ainsi naquit le jeu de paume. Au far-west, lorsqu’un cowboy lançait son lasso entre deux piquets, cela constituait un filet et signifiait qu’il défiait un autre cowboy pour une partie acharnée, à dos de cheval. Le problème venait alors des coups droits qui finissaient dans la tête des chevaux. Heureusement, avec l’évolution naturelle, les têtes des chevaux devinrent plus petites pour permettre de bien finir le geste lors de l’attaque long de ligne…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors oui, étant donné l’éditeur Fluide Glacial, il ne faut pas s’attendre à une réelle « encyclopédie » du tennis riche en enseignements techniques et en astuces psychologiques pour briller lors de la pratique de ce sport de raquette. Cette Encyclopédie du tennis signée Gregory Panaccione est parfaitement couillonne et absurde. Pour sa première apparition au sein du catalogue Fluide, Panaccione fait là une sorte d’hommage à l’œuvre de Daniel Goossens. L’auteur avait déjà prouvé son attachement pour le tennis avec Match (paru en 2014 dans la collection Shampooing de Delcourt). Il remet ainsi au centre du jeu Marcel Coste, son improbable joueur bedonnant à gros pif, cheveux longs blonds et chaussures de sécurité, pour des explications foutraques et délirantes sur l’invention du tennis ou les méthodes d’apprentissage. Au sommet de la couillonnerie, le match de tennis en voitures (avec demi-tour et créneaux pour aller chercher les balles) ou dans un appartement étriqué, pour cause de confinement, sont des bijoux de non-sens comique. Vous saurez aussi pourquoi l’Angleterre est le seul pays où on joue sur gazon. Et vous assisterez à des pauses, tous les deux jeux, quelque peu inappropriées. Panaccione est lui-même joueur de tennis et ça se sent dans les postures et gestes de son héros qui, malgré sa dégaine pataude, collent de manière expressive aux justes postures du sport. Et qui sait, mieux que les vidéos de Mouratoglou, ses leçons imagées et décrites de manière très explicite peuvent peut-être réellement aider les pratiquants qui rament avec les subtilités du tennis « Alors pour l’amorti, tu coupes ta balle comme si tu coupais un morceau de saucisson… et ta balle elle tombe juste derrière le filet et pis l’autre il a même pas le temps de la prendre ».