L'histoire :
Dans le cabinet du médecin du club SG06, un joueur passe une visite médicale pour valider sa licence sous l’œil du médecin. Tout est OK pour lui : il est apte, la licence est tamponnée. Dehors, ses coéquipiers attendent en rang d'oignons de passer la visite médicale, prêts à embrasser l’histoire de ce club ancré dans la culture locale. Le SG06 appartient à une terre de foot : L'Alsace. L’Alsace, terre passionnée de football avec près de 80 000 licenciés, voit chaque village vibrer au rythme de son club. Mais avant 1906, Marmoutier ne possède aucune association sportive. Cette année-là naît le SG06, une société de gymnastique qui marque les débuts du sport organisé dans le village. Vingt ans plus tard, une rivalité éclate avec la création d’un second club de gymnastique sous l’impulsion du curé et du cercle catholique, engendrant une querelle associative qui perdure un demi-siècle. En 1940, l’occupation interdit les associations sportives, stoppant net toute activité. Ce n’est qu’après la guerre que le sport reprend ses droits, et le SG06 se tourne vers le football, abandonnant la gymnastique. Ainsi naît le FC Marmoutier, porté par l’engouement populaire.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le ballon rond fait tourner toutes les têtes avec ses mercatos juteux, ses joueurs bling-bling qui ne pensent qu'aux soirées et ses poncifs « l'important, c'est les 3 points ». Et si on revenait aux fondamentaux, au vrai foot ? Avec Football District, Timothée Ostermann livre une plongée dans l’univers du football amateur. Ce football du dimanche, où les tacles sont généreux, les gardiens se trouent et les défenseurs mettent la semelle. À la source, avec cette passion intacte et cet esprit de camaraderie qui rythme la vie des villages. Loin du tumulte des stades clinquants, son récit s’attache aux petites mains du ballon rond : coachs exaltés, joueurs du dimanche et supporters portés par la ferveur… ou la bière. Son regard tendre et amusé capte l’essence de ces clubs locaux, entre rivalités bon enfant et discours de vestiaires (allez les gars, on va le piler !) bourrés de clichés. Pourtant, malgré une observation fine du milieu, l’album peine à se démarquer. Le trait, bien que naïf et expressif, manque de dynamisme. L’ensemble souffre d’un certain manque de relief. Si l’hommage est sincère, on aurait aimé une approche plus percutante pour transcender le simple catalogue d’anecdotes.