L'histoire :
Hue dada : Sous la houlette d'une cheftaine super sexy, mais hyper rigide et autoritaire, un camp scout s'établit aux abords du couvent Saint-Luc. Mais alors que les enfants plantent les tentes, ils trouvent dans un bosquet une minuscule créature hominidée sauvage qui ne s'exprime que par borborygmes. La cheftaine tente de le chasser à coups de pierres, mais l'homuncule l'attaque : il lui saute au visage et fornique furieusement dans sa bouche, manquant de l'étouffer. Il éjacule une grosse quantité puis disparaît dans les fourrés. Cette mésaventure modifie radicalement le comportement de la cheftaine. Le soir venu, en effet, elle entre dans la tente des garçons et dégrafe son chemisier, exhibant une poitrine généreuse. Elle farfouille de ses longs doigts dans les shorts et s'offre finalement toute entière aux enfants, sans restriction, en un gang-bang aussi débridé que gluant. Depuis leurs tentes, les fillettes scoutes se demandent ce qu'il se passe. Quand elles le découvrent avec stupeur, elles courent alerter le curé du couvent. Celui-ci sort du bâtiment avec une bâte de baseball, bien décidé à arrêter la frénésie sexuelle de ces jeunes en rut...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme son nom l'indique, mais très mal orthographié, Q est un recueil d'historiettes de cul publiées dans fluide depuis fouillouillouille-ça-nous-rajeunit-pas, jusqu'à aujourd'hui. Ainsi, des histoires réalisées par les monstres sacrés Gotlib, Alexis ou Forest, côtoient ici des photos-montages en noir et blanc de Léandri (avec Brigitte Lahaie, évidemment), puis des gags de 1 à 3 planches signées par les piliers des années 80-90 comme Goosens, Hugot, Coyote et Binet, mais aussi de courtes BD séquences par la nouvelle scène BD comique du XXIème siècle florissant – Sanlaville, Bouzard, Pixel Vengeur, Pluttark... On croise aussi du Bertail inspiré, du Witko déjanté, un extrait de Mardon (issu de Madame désire), des illustrations de Julien Loïs, un gag de de Pins, un dossier pointu sur les BD retouchées et censurées (par Joubert), deux planches par Julien/CDM & le Goueffec et une longue interview décomplexée de Sourdrille (par zé rédac'chief Lindingre). C'est tour à tour et diversement fendard, excitant, révoltant, gluant, lamentable, crado, suave, bidonnant et parfaitement recueilli derrière une couverture dessinée par Jean Solé (comme d'hab'), tout ça dans l'objectif d'un dessein majeur et premier : divertir dans la gaudriole et sans se prendre le chou.