L'histoire :
Donna Muratore, l’inspiratrice. En 1995, récemment embauchée avec son mari pour la rubrique gastronomique de Paris Match, Sonia arrive au Louis XV à Monaco. Toute une débauche d’or, de lustres en cristal et d’attention entourait des mets d’exceptions dont la saveur était altérée par tant d’excès ostentatoires. Le lendemain, la journée organisée par Mario Muratore, un des chefs de brigade du palace, fut à l’opposé de la veille. En arrivant sur les hauteurs de Pigna, un petit village de Ligurie, elle fut d’emblée saisie par la beauté du lieu. La suite la mena à sa première insomnie de bonheur : Donna, la mère de Mario leur avait préparé une focaccia épaisse comme un édredon et légère comme un nuage. D’un regard à son frère, Donna lança la cuisson des gnocchis. Une fois retirés un à un par Mario et son tonton, ils furent déposés dans un ragoût de sanglier qui mijotait depuis des heures. Ces savoureux gnocchis sont la première recette que Sonia va concocter avec Guillaume, son compagnon d’aventure gastronomique et bédessinée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La cuisine est un art, une science artisanale qui nous concerne tous et qui passionne de plus en plus. A boire et à manger, livre de recettes déclinées en gags façon « BD réalité » est un album de son temps. Actuel dans la présentation, pratique avec les 29 recettes reprises de manière classique à la fin. C’est original, plutôt amusant grâce à Guillaume Long qui met en images son association en cuisine avec Sonia Ezgulian. Les plats sont authentiques, essentiellement du bassin méditerranéen, issus des belles rencontres de Sonia avec d’autres artisans des saveurs. Chaque plat est préalablement présenté par un texte qui raconte les émotions de la rencontre. Ensuite, vient la recette expliquée en image, où Sonia essaie de partager sa passion avec Guillaume, savoureux en débutant perpétuel, maladroit et maladroit. Le dessin de Guillaume porte la chaleur humaine qui se dégage de sa rencontre avec Sonia. Et les textes de cette dernière portent la chaleur humaine qui accompagne nécessairement une vraie bonne bouffe. Exit les ambiances guindées et l’élitisme à tout-va, un plat est un trésor pour ceux qui savent partager.