L'histoire :
A la recherche d’un emploi, Richard postule à l’entreprise de coucous de Monsieur Bouzon. Son entretien d’embauche est pour le moins particulier, car l’employeur survole le curriculum vitae du candidat et ne pose que des questions farfelues, du style : sur quel type de papier a été imprimée la candidature ? Après une visite des lieux, Richard est engagé, à la condition qu’il apporte un super ordinateur. Pour son premier jour, le nouveau commercial apporte donc un PC. Dans l’ascenseur, il rencontre Christiane, une des assistantes de Coucous Bouzon. Celle-ci est étrange : elle ne lui adresse la parole que pour lui demander s’il compte coucher avec elle. Richard répond par la négative. Assurément, il ne peut pas vraiment s’appuyer sur elle pour s’installer. Une réunion a lieu un peu plus tard dans la journée avec l’ensemble des salariés. Sophie, la secrétaire de l’entreprise, est assise à côté de Richard. Brusquement, elle pleure. Ne comprenant pas, le nouvel arrivé s’interroge. Il apprend qu’il est le remplaçant d’un certain Guy et que ce dernier a disparu du jour au lendemain. Au fur et à mesure que les jours avancent, Richard comprend que cette disparition est pleine de mystères…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les amateurs d’humour absurde connaissent Anouk Ricard pour ses séries Anna et Froga ou Commissaire Toumi. L’auteure livre avec Coucous Bouzon un one-shot qui a de quoi réjouir dans ce registre. On y suit l’entretien d’embauche de Richard, le canard, et ses premiers jours au sein de l’entreprise qui fabrique les fameux coucous. Dès la première rencontre avec le patron, le commercial se rend compte que cette société est étrange et qu’en plus, il remplace un certain Guy qui aurait mystérieusement disparu. Ricard place cette fois sa brochette de personnages animaliers hétéroclites dans le microcosme de l’entreprise. Evidemment, les dialogues sont totalement barrés et l’humour vraiment irrésistible. Le patron affiche d'ailleurs la couleur dès la première page de l’album. De nombreux détails enrichissent ensuite cette tonalité, toujours assez justes. Par exemple, l’assistante Christiane passe la majorité de sa journée sur les sites de rencontre... Le récit joue d’abord la carte de l’humour et penche progressivement vers une sorte de thriller déjanté. La disparition de Guy dicte des rebondissements qui provoqueront l’hilarité chez les amateurs du genre. Malgré un style artistique simpliste au possible (mais pas désagréable), Coucous Bouzon possède de nombreux arguments en sa faveur, si vous êtes fan d’humour absurde.
