L'histoire :
Guntler Midland, fils illégitime de Charles Van Berg, le magnat mondial du diamant, est venu en aide à son demi-frère Charles Junior, en lui permettant de s’évader du territoire des USA. En effet, depuis que son père a trafiqué avec les nazis durant la seconde guerre mondiale, les Van Berg se transmettent une condamnation par contumace de père en fils sur le territoire américain. Après une opération spectaculaire en plein New-York, couverte par les médias, les deux frangins ont pris la tangente. Ils apprennent à présent à faire connaissance tout en faisant route à bord d’un cargo vers la Namibie. Ce faisant, Charles Junior compulse les mémoires de la mère de Guntler, et apprend la vérité sur le caractère abominable de leur père. Ils trouvent à se requinquer en Afrique du sud, dans le richissime ranch familial des Van Berg. Là-bas, Charles instruit son demi-frère sur le fonctionnement de la société, lorsqu’il reçoit un coup de fil du premier ministre Chaka Lambazo. Ce dernier lui apprend qu’en vertu d’une loi d’émancipation des noirs, la Van Berg Mining Co doit céder le tiers de son capital à des investisseurs noirs. Cette mauvaise nouvelle plonge Charles Jr. dans ses souvenirs, du temps où son père avait réalisé une sorte de putsch sur son concurrent direct…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis la réussite des 7 tomes des Maîtres de l’orge, le concept de la saga familiale et industrielle à travers les siècles est devenu un genre à part entière. Glénat embrasse d’ailleurs le créneau actuellement à travers 3 nouvelles séries : autour du cigare (Flor de Luna), d’une histoire de la mafia arménienne (Il était une fois en France) et de ce Diamants, qui comme son nom l’indique, s’intéresse à l’histoired’une famille à la tête d’un empire diamantifère. Au scénario, Jean-Claude Bartoll fait s’appuie sur son expérience de grand reporter international pour animer des circonstances méticuleuses, cosmopolites et collant de très près à l’Histoire du XXe siècle. Mais n’est pas Jean Van Hamme qui veut : si le récit montre ici une certaine technicité, il est par trop mécanique et en oublie totalement la psychologie des personnages. Résultat : ces derniers ne sont guère attachants, se livrent souvent à des explications lourdes et exhaustives, ce qui nuit passablement au rythme et à la respiration de la narration, quelque peu malmenée… Il est donc conseillé d’être bien alerte pour se prendre au jeu, sous peine de décrocher d’une lecture fastidieuse. De son côté, le dessin de Bernard Kölle met l’ensemble en relief à l’aide d’encrages réalistes maitrisés et plaisants, quoiqu’un tantinet impersonnels. Des Diamants qui manquent d’éclat…
