L'histoire :
Edouard Alfred Martel est le grand explorateur qui a découvert le gouffre de Padirac. Il vit dorénavant dans l’anonymat, près de Montbrison. Pourtant, un jeune journaliste, Ernest Delille, vient lui rendre visite, un jour. C’est un spécialiste de la spéléologie et, à ce titre, il est très admiratif de Martel. Il voudrait faire un article sur lui et sa grande découverte. Cependant, Edouard n’a plus beaucoup de courage et craint la mort bien plus que les gouffres obscurs et inconnus. Martel se méfie car il n’aime pas trop les journalistes... mais il est très vite rassuré quand Ernest lui parle de spéléologie. Il est en fait très heureux de voir le journaliste pour évoquer son glorieux passé. Il lui propose même de dormir chez lui. En effet, ils ont tous les deux beaucoup de choses à se dire. Tout a commencé alors qu’Edouard n’était encore qu’un enfant. Très marqué par les livres d’aventure de Jules Verne, le jeune garçon est surtout fasciné par Voyage au centre de la Terre et par Vingt mille lieues sous les mers. Dès son enfance, Edouard rêve d’aventures et de mondes nouveaux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Padirac est le gouffre le plus connu de France et certainement le plus impressionnant, avec plus de 100 mètres de profondeur et des galeries de plus de 40 kilomètres. Il fascine toujours autant les visiteurs, plus de 40 000 par an. Voilà une nouvelle terre d’exploration pour Glénat qui s’intéresse au gouffre mythique. Le propos est de mettre en lumière la découverte d’Edouard Alfred Martel, le premier à avoir exploré Le gouffre de Padirac en 1889. Pour éviter un compte-rendu trop linéaire de cette découverte, Laurent Bidot choisit de montrer le grand homme à la fin de sa vie. Un journaliste vient l’interroger sur sa découverte et le récit est donc composé d'une série de flashbacks, entrecoupés des réflexions profondes de cet homme qui aura vu l’incroyable gouffre. La narration est habile et évite l’ennui en passant d’une époque à l’autre. C’est aussi une belle façon de creuser la psychologie de ce grand aventurier qui aura toujours été habité par le souffle de l’aventure. Malheureusement, Martel vole presque la vedette au gouffre de Padirac et les retours en arrière ne laissent guère la place à l’aspect incroyable de ce lieu. Même si Bidot tente d’être fidèle et précis par rapport aux faits historiques, le tout manque un peu d’aventure et de souffle épique. Mis à part dans quelques plans intéressants, on ne ressent que peu l’immensité et le danger d’un tel endroit. Le dessin de Lucien Rollin est néanmoins très efficace, bien que là aussi, il ne mette pas assez « en profondeur » le fameux gouffre. L’album a le mérite de revenir sur le destin d’un explorateur hors du commun...
