L'histoire :
A en croire Sam, impossible de se passer du Mondial du Deux Roues : il y a les japonaises qui ne posent jamais de sushis ; les anglaises et la fiabilité de leurs châssis ; les teutonnes, impeccables et solides ; les ricaines au parfum d’évasion, sans parler des italiennes racées comme Monica Bellucci… A bien y penser, on se demande si notre reporter parle vraiment des puissantes machines ou s’il ne décrit pas plutôt les charmantes hôtesses présentant les jolies cylindrées… Quoiqu’il en soit, c’est plutôt une petite annonce qu’il lui fait tourner la tête. Pensez : une M.V Agusta 350-1960, état concours pour 1200 boules. Rendez-vous pris au Garage de la Taupe, Sam tombe sur un vieux machin qui n’a rien à voir avec la bécane rêvée. Il faut dire que le propriétaire confond aussi Fiat et Ferrari… Et comme c’est jour de chance, notre Speed passe par la case essayage à la rédaction de Ratomoto : le professeur Loof vient de mettre au point un gaz révolutionnaire qui, vaporisé sur la tête, empêchera le motard de ressentir la chaleur étouffante du casque intégral… et lui fera perdre tous ses cheveux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après 5 ans passés à briquer leurs gros cubes, à astiquer comme des malades leurs châssis et à lubrifier copieusement leurs gros pistons, Sam Speed et ses compères du Ratomoto (LE journal des tarmos) s’attèlent à une toute autre tâche (d’huile ?) : nous faire rire au rythme d’un gag par planche dans l’univers d’une rédaction spécialisée dans la grosse cylindrée. Des dialogues gonflés d’argot technique et spécialisés 2 roues à la récurrence sympathique de certaines situations (le livreur de pizzas, les essais des différents gadgets et répulsifs du professeur Loof…) en passant par l’indéniable sympathie émanant de cette équipe de mordus, il serait malhonnête de prétendre s’ennuyer ferme : on s’amuse franchement, du coup de starter, jusqu’au passage du drapeau à damier. Cette demi-décennie d’abstinence et le changement de pilotes au scénario n’aura cependant pas renouvelé le genre. Elle confirme la volonté de réutiliser le même carburant pour faire rouler la série : l’humoristique franco-belge embaumant fortement Gaston Lagaf et Joe Bar Team. On pourrait certes trouver pire comme comparaison, mais la persistance d’une difficulté à se renouveler risque fort, à terme, de faire tourner Sam et sa Hornet en rond. Le dessin est de la même cylindrée, c'est-à-dire largement nourri par le trait de Franquin et consorts. Un 2e album tout à fait semblable au premier qui, avec son châssis humour franco-belge classique, ravira amateur du genre et aficionados de moto.