L'histoire :
Pluie, embouteillages, mauvaise nuit… Il y a des matins comme ça, où tout a l’odeur d’une mauvaise journée. En arrivant à la « rédac’ » de Ratamoto (« le seul journal des tarmos »), Sam est dans ce joli petit état d’esprit : le moral dans les cale-pieds, complètement sur les sliders… La réunion générale organisée par Gunther Blokhiert, le directeur du magazine, pourrait-elle provoquer l’embellie ? D’autant que, rapidement, le vieil acariâtre annonce qu’il souhaite prendre du recul par rapport à sa charge. Et surtout qu’il a déjà choisi son successeur parmi le plus exemplaire d’entre eux. Sam s’imagine déjà son blouson tricolore pour un costume du directeur. Splif plane (comme d’hab’) dans la stratosphère de sa future promotion. Spot en a le zoom qui frétille de joie. Mais c’est cette sal… euh ! ravissante panthère d’Emma qui est choisie. Bref, la journée est définitivement et irrémédiablement complètement pourrie.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quatre ans d’absence au compteur n’auront pas suffi à entamer le moral de notre sympathique gueudin du guidon : le plus célèbre des essayeurs de grosses machines du magazine Ratamoto, le malade des comparos, Sam Speed, himself, et son inénarrable bande de « tarmos », reviennent pour un 4éme opus toujours aussi motorisé. Une toute petite trentaine de planches, un gag à chaque fois, jouant sur le vocabulaire, les us et coutumes de la moto, ou sur le sens inné de la loose des personnages principaux, un univers à l’intersection de celui de Gaston Lagaffe et de Joe Bar Team… Les ingrédients rodés par les tomes précédents devraient une nouvelle fois satisfaire les afficionados des gros cubes amateurs de divertissement. Les autres passeront sans doute une nouvelle fois leur tour en regrettant le manque de renouvellement des gags et l’absence, par exemple, d’un petit fil conducteur « scénaristique » pour dynamiser leur intérêt. Les quelques planches (4) mettant en scène Sam et ses comparses à Lourdes, par exemple, marchent (roulent !) habilement ici dans cette direction. Car en s’enfermant à tout prix dans le gag mécanique, la série risque sans doute rapidement de faire le même tour de piste à l'infini. A noter que les 16 dernières pages de l’album subtilisent aux traditionnels « gag-planche » un « Petit guide des Tarmos ». Choix volontaire ou absence d’inspiration ? Plutôt bien caréné, ce dernier balaye largement la thématique en dressant les portraits de motards typiques, en présentant l’historique de plusieurs célèbres compétitions et en offrant un indispensable glossaire.