L'histoire :
Léna et Lars, les enfants de Zelba, quittent doucement le monde de l’enfance pour se confronter à la dure réalité de la vie : l’adieu au Doudou Schnuddelhund, la pousse de la fourrure, la découverte d’Anne Franck… Pendant ce temps, leur maman nous emmène avec elle dans son flashback de souvenirs de jeune fille et de jeune mère. Ce n’est pas toujours facile de garder dans sa mémoire que le bon coté des choses. Pourquoi a-t-elle une mémoire aussi sélective ? Quel souvenir reste-t-il du bel amant de ses 18 ans : des préliminaires très érotiques ou les belles compétitions d’aviron partagées ensemble ? Non, un pet ! Il ne lui reste que le souvenir vivace d’un pet lâché par le bel apollon sur le coin d’un bureau. Et il y a aussi l’accident de vélo, à la sortie des beaux-arts d’Aachen, qui lui valut 2 mois d’immobilisation de la mâchoire. Difficile de parler, manger et faire des gâteries avec une grille de fer fixé fermement à la gencive. Quelle torture ! En plus d’être handicapant, ce soin horrible (mais nécessaire) peut vite créer des quiproquos embarrassants au téléphone : « Chéri, un prof m’a laichée devant l’école… »
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Zelba croque toujours aussi bien son quotidien et le monde qui l’entoure dans cette troisième publication de ses notes de blog. La demoiselle n’a peur de rien et s’attaque avec brio aux choses qui dérangent : le mariage homosexuel, la théorie Freudienne du Penisneid (ne ratez pas la note p.43 du mi-Freud mi-Nabilla), la peur de la maladie d’Alzheimer… Comme toujours chez cette auteure, l’attaque n’est pas gratuite mais aide la mise en exergue des maux de notre société. Comment ne pas être d’accord sur cet exemple simple mais concret : la nudité dans les piscines municipales, comment peut on interdire de se déshabiller complétement pour se laver dans les douches (non mixte bien entendu) et l’accepter dans le vestiaire ? Zelba exprime aussi une grande sagesse avec son exemple de carton de déménagement qui n’avait été ouvert 2 ans après. Pourquoi le garder ? Pourquoi l’ouvrir si les choses à l’intérieur ne nous sont pas nécessaires durant deux longues années. La solution est simple : jetons le carton sans même l’ouvrir ! Pour la partie graphique, le trait sobre et monochrome reste celui de ses précédentes publications tirées de son blog. Vue de la si belle couverture, on peut regretter qu’un peu de couleur ne soit pas ajoutée dans quelques notes, comme Deloupy, (http://zacdeloupy.over-blog.com) son collègue de maison d’édition. Zelba ne semble pas prête encore à passer le pas…