L'histoire :
Les filles peuvent maintenant voir les fantômes ensemble. Samantha et Sam se sont accommodées à leur présence et échangent avec eux simplement. D'ailleurs, Samantha n'apprécie pas du tout que Robert se rapproche de Maria, qui n'arrête pas de pleurer. La jalousie pointe le bout de son nez. Mais elle semble vraiment malheureuse. « Hier soir, je me suis assise sur le sable pour regarder les vagues. Un homme est passé et... Je sais que c'était mon Papito ». Il n'en fallait pas plus pour intriguer les demoiselles qui décident de découvrir la vérité. A partir de ce moment, elles vont mener l'enquête. Plus tard, dans la soirée, un homme chante. Son physique correspond à la description du papito. Est-ce lui ? Cela serait trop facile. Il faut trouver plus d'information sur cet homme disparu le 10 novembre 1826. Par chance, le ranch est devenu un musée ouvert à tous. Les filles en profitent pour le visiter et grâce à l'aide de Maria, elles découvrent le journal du père. A ce dernier est accroché une clé. Est-ce elle qui va révéler tous les secrets ? En attendant d'avoir la réponse, il faut se poser d'autres questions. Peut-être que le père n'est pas mort au bord de l'eau. Dans ce cas où aurait-il pu aller ? Où va t-on lorsqu'on est blessé au XIXème siècle ? En remettant les choses dans leur contexte, les éléments se rajoutent au fur et à mesure et le mystère se dévoile. Le bonheur d'une famille n'est-il pas à la clé ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Kim Dwinell propose une nouvelle aventure avec les deux héroïnes qui aident des fantômes. Cette quête possède à la fois quelque chose de mystérieux et d'intrigant, dans une version moderne et rafraîchissante. Dwinell a trouvé le bon sujet pour piquer la curiosité du lecteur, quel que soit son âge. Les dessins et les couleurs contribuent à la douceur, à la délicatesse et au dynamisme. L'histoire se déroule à notre époque et trouve le bon équilibre avec l'évocation du passé. La dessinatrice insère un élément très intéressant, avec le mécanisme qui permet de se projeter dans l'époque de Maria lorsqu'on la touche. Elle joue alors avec une gamme de couleurs astucieuse : d'une gamme pastel à marron, pour bien montrer la différence d'époque. Une façon de partager l'évolution des sociétés à travers le temps : jadis, les gens vivaient, se soignaient, se mariaient ou géraient leur couple différemment... Il y a aussi une double intrigue : toute l'équipe recherche un trésor physique, mais derrière ce nom ce cache autre chose. L'existence des agrumes est importante et les indices relatifs à ces fruits sont parsemés de façon intelligente ici et là. Le scorbut (une carence en vitamine C) se combat grâce à l'ingestion de fruits. Kim Dwinell n'oublie pas d'aborder les notions importantes pour les lectrices adolescentes avec l'amitié et l'amour. Grâce à des amis fiables, on est prêt à tout affronter et à ouvrir son cœur. Sam est amoureuse d'un fantôme et il faut faire face à ce sentiment, qui n'épargne pas la jalousie. Tout est abordé avec beaucoup de bienveillance et de gentillesse.
