L'histoire :
La résidence pour personnes âgées « Le Dernier Voyage » aurait pu être un paradis pour seniors en quête d’un repos bien mérité, dans un écrin de verdure et des appartements de grand standing. Mais c’était sans compter sur le terrible et virulent Anatole, qui s’amuse depuis déjà plus de 15 ans à mener la vie dure au personnel de la résidence, mais aussi aux autres pensionnaires, à qui il s’en prend sans vergogne. Un beau jour, tout bascule, lorsque Léontine, une nouvelle résidente, arrive dans la maison de repos et bouleverse par là-même son règne de terreur. En effet, Anatole est connu pour être un vieillard irascible, méchant, menteur, manipulateur, colérique et cruel. Mais Léontine est pire. Aurait-il trouvé son maître en la personne de Léontine, qui semble n’avoir aucune limite ? Anatole veut en avoir le cœur net : la rencontre de ces deux seniors aux tempéraments bien affirmés promet de faire des étincelles au sein de la résidence « Le Dernier Voyage ». Tous les coups pendables seront au rendez-vous...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mine de rien, le troisième âge est une véritable source d’inspiration pour pas mal d’auteurs depuis des lustres. De Pervers Pépère aux Vieux Fournaux, en passant par les récents Octofight et #lesmémés. Si bien que le filon commence à s’épuiser… Stéphane Lapuss’ et Julien Flamand ont eu la bonne idée de redonner du pep’s à l’ensemble, en situant le cœur de leurs histoires dans une maison de retraite et en jouant la surenchère de mauvais coups entre deux résidents aux caractères bien trempés. Pour ce faire, Lapuss’ va développer des petites saynètes de six cases pour appréhender avec humour le quotidien de la résidence « Le Dernier Voyage » sous le joug des terribles Anatole et Léontine. Si la plupart des gags sont plutôt réussis et particulièrement irrévérencieux – pour notre plus grand bonheur – force est de constater que l’ensemble est parfois inégal, à cause d’un format de six cases un peu réducteur. De fait, Anatole & Léontine pêche à cause de son inconstance au fil des pages. En ce qui concerne la partie graphique, Julien Flamand a opté pour un trait plutôt simple mais démonstratif, qui met l’accent sur les situations comiques et les méfaits du duo terrible. De plus, le choix des couleurs chaleureuses permet une lecture très agréable de l’ensemble et donnerait presque envie au lecteur d’aller faire un tour du côté de la résidence verdoyante du « Dernier Voyage » ! En définitive, derrière une multitude de gags inégaux qui mettent en avant une vieillesse en proie à ses instincts primaires, Anatole & Léontine s’avère une bande-dessinée sympathique qui laisse entrevoir ici et là des aspects plus fins qu’il n’y paraît sur le troisième âge et l’hiver d’une vie bien remplie. Vivement la retraite, tiens !
