L'histoire :
Mineur Ilo, unité 127, bloc 158, travaille sur Télucentre, une planète minière dont le microcosme peut se résumer à son bar, ses putes, ses mineurs. Il ère entre le bar et le matage d'holoporns. Quand il se fait accoster par Ona, l’une des prostituées, il négocie le tarif par rapport au F-bost. Ona trouve très beau un arbuste qu’il entretient ardemment et en prend une photo. Les jours se suivent... et se ressemblent. Grâce à cette photo, il gagne malgré lui le concours organisé par le Comité des arts de la fédération auquel Ona l’a inscrit sans qu’il le sache. Devenu une célébrité, il ne descendra plus à la mine. Il peut ainsi partir sur la planète Hysperia, où tout n’est qu’art et beauté, pour construire une œuvre commandée par Sturge, son otium référent, qui sera le clou de son artothèque. Entre temps, il a épousé Ona. Il a dû la racheter à son propriétaire car elle est D-mos, esclave moderne. Après un vaste débat sur ce qu’est l’art, ils se préparent pour un hyper-sommeil nécessaire pour voyager. Mais Ona est enceinte, elle ne peut donc se déplacer en l’état, et partira une fois que l’enfant sera né. Alors, elle met ce temps à profit pour apprendre à lire et se faire chouchouter par l’androïde A1… qu’elle surnommera Lulu.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après le classique week-end en Bretagne qui part en sucette, les éditions la Valtynière nous propose un mélange d’art et de science-fiction... une idée novatrice et peu répandue, qui mérite d’être soulignée. En effet, Malossol Beach est un mélange de beaucoup de choses. Une société routinière de mineurs au microcosme réduit et peu divertissant, qui trouve son salut dans les arts dès lors qu’un peu d’imagination traverse les esprits. Un décalage de perception entre la populace abrutie, graveleuse, qui se crève à la mine, et les excentriques intellectuels qui constituent patiemment leur artothèque sur une planète paradisiaque, au milieu des obstats télépathes. Tout est permis à condition de maintenir une certaine cohérence. Cette imagination louable, débordante et délirante perdra un peu le lecteur tant elle part tout azimut. Le scénario n’est pas fluide, les messages délivrés parfois forts, flous ou en filigrane. Nous ne retiendrons rien du graphisme, qui est toujours aussi déprimant. Retenons simplement que l’art est liberté, que ce n’est pas la beauté d’une œuvre qui compte mais son sens. Et surtout faites attention aux cornichons !