L'histoire :
Quelque part dans Paris, à 5h00 du matin, des amis se préparent à partir pour le week-end. Pascal pensait être en retard. Véronique s’inquiète de ne pas avoir de nouvelles de Manue, pourtant si ponctuelle. Elle lui a juste laissé 48 messages. Pour Richard, il s’agit d’un acte manqué, l’une de ses grandes théories fumeuses mâtinées de psychologie de comptoir. Jean-Baptiste s’impatiente. S’ils ratent un maillon de la chaîne des transports pour aller à Ouessant, leur week-end tombera à l’eau. Dans le meilleur des cas, ils seront sur l’île dans moins de 6h. Au pire… 15 ! Ils prennent la route à bord de l’antique Saab de JB jusqu’à Orly. Toufik, quant à lui, se réveille en sursaut et en retard. Il s’habille en vitesse et enfourche son scooter, destination l’aéroport. Ses amis ont l’habitude : il est borderline sur les horaires, mais réglo. Il a décidé de se mettre au vert et d’arrêter la picole. Ouessant est la destination parfaite : concerts pénards, pétanque, bonne bouffe… Ce ne sont pas les occasions qui manqueront pour se changer les idées !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La valtynière, nouvelle maison d’édition créée par Pascal Valty, nous présente un album qui hume bon l’air breton, en particulier celui de l’une de ses îles, Ouessant. La galerie de portraits des amis est plutôt bien dressée, avec les forces et les faiblesses de chacun ; puis l'humour ne fait pas dans la dentelle. Le scénario, quant à lui, est linéaire et sans envergure. L'histoire reste simple, malgré quelques tentatives pour la dynamiser et faire monter l’adrénaline : un pseudo meurtre, un maire qui vandalise pour faire porter le chapeau aux écolos... Chacun porte sa croix en soutenant « un boulet » de son mieux. Après une intoxication alimentaire aux algues, cela restera au final un week-end entre copains, avec son programme établi et sa part d’aléas, sans grand artifice. D'autant moins que le graphisme laisse indifférent. Les personnages ne sont vraiment pas attrayants, le dessin loin d’être académique et la personnalité graphique peu intense. Cette histoire classique a pour seul mérite de nous emporter dans les embruns bretons, iliens, rudes et houleux. L'auteur s’est fait plaisir, et c’est sans doute là son essentiel.