L'histoire :
Alistair rêve de ses parents, qui se seraient suicidés, donnés aux monstres des océans. Réveillé en sursaut, il va voir le capitaine Ashtray, qui a lu le journal de son père. Sa fille Harriet et lui savent désormais que les démons des mers participent d’un écosystème mondial et que l’équilibre de la Terre dépend de leur survie. Ce n’est donc pas aussi tranché qu’ils l’avaient tous d’abord cru. Ils doivent se confronter à Cétos, qui avait offert le pouvoir à Ashtray et au père d’Alistair, à condition que ceux-ci n’enfantent pas. C’était la règle, et ils l’ont transgressée… Avant d’appareiller, ils s’arrêtent à Eydinburh, où Fairfax présente à Ashtray et Harriet l’amiral Wellington, le frère du roi et quantité d’autres sommités qui partiront faire du tourisme en direction du cinquième continent… Le frère du roi désire que Harriet voyage avec eux. Mais les Ashtray vont désobéir, et dès leur entrée dans les eaux internationales, les bateaux vont se faire attaquer par des monstres marins. Seul le Sirius, le bateau de nos héros, va s’en sortir, grâce aux pouvoirs de Harriett, d’Ashtray et d’Alistair. Ils se dirigent alors tranquillement vers Ducie Island, le dernier endroit où Ashtray a vu Cétos.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette série onirique aux dessins soyeux est aussi la première production d’Hélène V., qui a gagné le concours de la fondation Raymond Leblanc. Ce second tome, Le roi des démons est toujours aussi agréable à lire. Ce monde parallèle, aux noms de lieux presque identiques aux nôtres, avec des personnages ayant existé (ce s****d de Wellington, tombeur de la flotte française), est plein de dangers, tant les dieux, les monstres et les démons rôdent de partout… Sans compter les hommes aux pouvoirs magiques, qui ne sont pas tous des enfants de cœur… Bref, on se prend au jeu de ce récit à mi-chemin entre la fantasy et le fantastique, voire l’horreur, au moment de rencontrer ce Cétos qu’on imagine indescriptible et sanguinaire, tel le Cthuhlu de Lovecraft. Bref, ce monde à la lisière du fantastique est envoûtant, et les personnages découvrent comme le lecteur des bribes d’informations qui ne constituent qu’une petite partie du puzzle, semble-t-il. L’intrigue est bien menée, le séquençage intéressant. Hélène V. continue de nous tenir en haleine avec cette histoire aux contours et couleurs étranges. Le premier tome n’était donc pas un coup d’épée dans l’eau, mais l’apéritif copieux et raffiné d’un repas dans lequel l’entrée est particulièrement savoureuse. Et on salive dans l’attente du plat de résistance…