L'histoire :
New York en 1942. La « grosse pomme » vit au rythme des mystères liés à des disparitions au bord de l’East River et des lumières qui éclairent ses profondeurs, la nuit. En parallèle, les rumeurs annonçant un prochain débarquement des allemands sur la côte Est et la mise au point d’armes secrètes par l’armée japonaise se font de plus en plus présentes. Au milieu de cela, un jeune garçon du nom de Travis emménage avec sa mère dans un appartement meublé de Manhattan. Il essaie de se faire à sa nouvelle vie sans son père, mort au combat. Dès son installation, Travis est intrigué par son voisin, un vieil homme bougon qui ne sort que la nuit. Sa curiosité est encore amplifiée lorsqu’il fait la rencontre d’une bande de quatre garçons. En effet, ces derniers lui montrent une lettre écrite dans un langage codé, en lui expliquant qu’un type bizarre cachant son visage est venu les trouver et les a payés royalement afin qu’ils remettent ce pli au vieux voisin de Travis. Effrayé par les rumeurs autour du vieil homme que certains surnomment « le fou du 13ème », ils n’osent cependant pas l’approcher. Qu’à cela ne tienne, Travis accepte de remplir cette « mission » à leur place, en prétendant ne pas avoir peur. Cependant, arrivé devant la porte du vieil homme, Travis hésite et décide finalement d’attendre le lendemain pour livrer la lettre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour cette nouvelle série chez Le Lombard, le scénariste Richard Marazano propose un récit uchronique dans le New-York de la seconde guerre mondiale. Rythmé par de nombreux mystères (robots arachnoïde, disparitions énigmatique, message codé...), l’univers se met efficacement en place tout en présentant les protagonistes qui auront un rôle à jouer. Travis en tête, bien sûr, mais également son voisin bizarre, une bande de gamins, un policier ou encore un journaliste à la recherche de la vérité. Cette première partie est incroyablement dense et prenante, et son final, sans en révéler la teneur, est également particulièrement réussi. En effet, alors que beaucoup de récits ont tendance à tirer la corde des mystères, Marazano lève déjà le voile sur pas mal de choses et ne nous donne ainsi qu’une seule envie : lire la suite au plus vite ! Le dessinateur Guilhem (dont on n'avait plus de nouvelles depuis Zarla et les Space mounties) se charge des graphismes de cette fascinante série. Le dessinateur quitte son registre habituel pour une mise en images réaliste et incroyablement immersive, qui apporte une vraie plus-value à l’intrigue. Entres des décors fouillés, un univers sombre, des personnages charismatiques et un découpage efficient, il ne manque rien. On retrouve même la patte du dessinateur dans l'expression des protagonistes, de quoi rassurer les fans de la première heure. Ce premier album est donc une excellente surprise, sans aucun doute l’un des titres à ne pas louper en cette rentrée BD 2016.
