L'histoire :
Kévin boude. Chacal, Hulk et les autres sont partis en virée sur deux roues en lui confiant la garde du « Club ». Loin d’être fier qu’on lui ait donné cette responsabilité, le gamin enrage. Surtout, il rumine depuis qu’en partant, l’un des gros musclés poilus lui a soufflé goguenard : « Si y a du monde qui frappe, tu aboies… ». Une vraie vie de chien, quoi, ou pire, celle « d’un petit gardien du temple des abeilles ». Car notre bonhomme n’est pas tout seul : sa mère et quelques copines, toutes revêtues d’une paire d’ailes et coiffées d’antennes, attendent que l’heure de s’encanailler entre filles ne leur titille les rayures. Il y a bien sûr une raison à tout ce chambardement qui sépare ce soir filles et garçons : Hulk et sa future enterrent chacun de leur côté leur célibat. Pour les filles, il y a apparemment du strip-tease avec beau mâle de prévu. Pour les mecs, il s’agit plutôt, pour débuter, de faire les andouilles sur leurs motos en jouant comme des gamins à chat perché. A moins qu’il ne faille bientôt jouer à cache-cache : la flicaille est de la partie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 10ème tome souffle les 20 chandelles d’un des plus sympatoches petit blondinet du 9ème art, au rythme de sept nouvelles saynètes parfaitement calibrées pour ferrer les accrocs de la série. Du mariage dans l’air ; des enterrements de vie de garçon prétextes à des jeux de gamins et des délires régressifs ; de la gym en bande « testostéronée » ; des tea-time drôlement odorants ou des virées écossaises : il y en aura pour tous les goûts ! Les amateurs d’humour grassouille ou de jeux de mots épais seront servis… et contents que Coyote se lâche pour eux (ah bah ! C’est pas de notre faute à nous… C’est lui qui l’a dit, hein !). Les plus sentimentaux frétilleront de voir tourner benoitement (à dos de scottish bull et en kilt sans slip quand même…) une nouvelle page du passé familial de ce bon vieux Chacal. Les dingos de grosses cylindrés pourront se payer quelques « BROOAR !!! » ou « SKRIII !!! » d’anthologie. Les plus obsédés constateront, sans que ça leur déplaisent, que Sophie a encore pris au moins une taille de soutif. Et enfin, les plus manichéens garderont un œil attentif sur l’impeccable moralité de notre chérubin à gros sourcils et casque blond (bon, avouons qu’il picole un peu de bière et s’amuse avec quelques tétons aussi…). Bref, vous l’aurez deviné : ce 10éme tome joue sans surprise une partition rodée comme une belle mécanique en 20 ans de bons et loyaux services. Et c’est tant mieux ! Certes, on ne pourra malgré tout peut être pas prétendre atteindre les sommets du rire ou de l’émotion, mais on reste en tous cas sûr du constat que cette mayonnaise attachante prend toujours aussi bien.
