L'histoire :
Sa femme le croit policier formateur… En réalité, Enrico Riva commande une équipe d’intervention spécialisée pour contrer les narcotrafiquants. Les opérations commando qu’il dirige sont sensées intercepter d’importantes livraisons de drogue vers les USA… mais cette nuit là, ils font chou blanc : le paquebot qu’ils visitent est vide. Leur source d’information serait-elle fébrile ? Ils ignorent que cette fois là, les trafiquants débarquent leur marchandise via submersible, sur un littoral désert… Au même moment, Matthew Deadrick est également un agent de la DEA (Drug Enforcement Administration = organisme américain de lutte contre la drogue). Il est alors infiltré chez les adeptes de la fumette, en se faisant passer pour un gros acheteur potentiel. Sur invitation de son fournisseur, il visite un pavillon de banlieue tout à fait normal… à cela près que le sous-sol est une gigantesque plantation de cannabis ! Pris la main dans le sac, l’horticulteur amateur est arrêté par une pluie de policiers. Cette mission remplie, Deadrick reçoit déjà une autre affectation de son chef : épauler Joan Neff, la nièce d’un sénateur travaillant en autarcie pour la DEA. Ambitieuse, Joan a décidé de coincer Armando Pastor, à la tête d’un des plus puissants cartels…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le titre ne trompe pas sur la came. Voici le premier volet d’un polar musclé « d’au moins trois tomes », s’intéressant sur deux fronts distincts (pour le moment), à la lutte contre les narcotrafiquants, version gros bonnets. Une fois passées les deux séquences d’intro, pour présenter les personnages, les scénaristes Emmanuel Herzet et Orville leur distribuent les missions et poursuivent sur le même mode : en délivrant les deux trames narratives en séquences alternées. D’une part, Enrico Riva est à la tête de commandos d’interventions : il débarque en hélico sur un paquebot, puis exfiltre un agent de la jungle colombienne, à grands coups de mitraillages. Matthew Deadrick est inversement le genre à s’infiltrer, bien qu’il n’apprécie guère le procédé. Il coince un jardinier en sous-sol, puis se trouve obligé d’accepter la grosse mission de sa vie : infiltrer la jet-set, en se faisant passer pour le fils d’un milliardaire, afin de séduire la fille d’un parrain de la drogue. Ces deux fils narratifs se révèlent correctement tendus et donc prenant – c’est exactement ce qu’on attend de ce type de thriller musclé – bien que la partie « politique » ne soit pas des plus limpides (pour le moment). De même, s’il s’avère parfaitement approprié au registre et sérieusement exécuté de bout en bout, le dessin hyper réaliste de Giuseppe Liotti se montre souvent rigide (la panoplie d’expressions faciales est restreinte). Vraisemblablement, la route des deux agents devrait se rejoindre, à un moment ou à un autre…