L'histoire :
A bord d’un petit navire, Thorgal regarde la rive et se souvient de l’anneau des sacrifices sur lequel le père d’Aaricia, Gandalf-le-fou, l’y avait attaché pour l’empêcher d’épouser sa fille. Le temps a passé, Thorgal bien âgé, les cheveux blancs, tire une flèche enflammée vers un petit navire depuis la plage. A l’intérieur, qui dérive, se trouve le corps d’Aaricia, son épouse qui vient de mourir. Il l’a préparée pour son dernier voyage vers le pays des dieux. Il lui a dit une dernière fois au revoir avant de pousser l’embarcation vers le large. Le navire prend aussitôt feu. Maintenant, il se pose sur la grève, observant tristement l’embarcation brûler. Soudain, il est troublé par l’apparition du serpent Nidhogg. Il vient lui aussi dire adieu à sa fille Aaricia, comme il l’appelle. Thorgal s’offusque. Il ne supporte plus ce serpent et sa fourberie. Pourtant, Nidhoog souhaite l’aider. Il lui montre alors un objet qu’il a déjà vu par le passé, l’anneau d’Ouroboros. Grâce à lui, Thorgal peut revenir dans le passé et revoir Aaricia. Nidhogg le pousse avec toute sa perfidie à l’utiliser, mais le vieux guerrier sage refuse et se débarrasse de l’anneau en le jetant dans la neige. Néanmoins, quelque chose se passe…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions du Lombard présentent un one shot dans l’univers de Thorgal qui inaugure un nouvel espace de création pour les auteurs qui y participeront. Chacun imaginera un récit indépendant s’inspirant de l’univers de la série mythique. Robin Recht, l’auteur d’Elric, est le premier à nous livrer son récit, une aventure dans laquelle Thorgal âgé vient de perdre son épouse, Aaricia. Par une perfidie du dieu serpent Nidhogg, il retourne alors dans le passé, pour y affronter une dernière épreuve. Dans cette course contre la montre, la vie de la jeune Aaricia est en danger. Recht puise son inspiration dans l’univers même des aventures de Thorgal. Il rassemble différents ingrédients déjà existants dont les Baalds, l’anneau temporel et l’ennemi de toujours, Nidhogg. Son récit respecte toute la mythologie et les codes thorgaliens, on se laisse prendre dans ce jeu mené par Nidhogg. A l’aide de son dessin hyper efficace, lui aussi bel hommage à la griffe de Rosinski, Recht nous plonge facilement dans son aventure. La cohérence du scénario, l’action, les péripéties donnent le rythme adéquat. La première case de l’album donne à elle seule le ton. Elle ouvre cette nouvelle aventure et apporte au lecteur un sentiment de familiarité. Les fans de la saga vont adorer cette introduction réussie et ce retour aux sources d’un Thorgal en fin de parcours.