L'histoire :
Joshua a perdu beaucoup d’amis et sa sœur Allison dans l’incendie terriblement meurtrier (238 morts) d’une discothèque de Rio. Aujourd’hui, c’est à l’enterrement de son père qu’il se rend, décédé des suites de l’accident de voiture provoqué par Jennifer, précédente seule survivante d’un accident d’avion. Or le cercueil contenant son père doit désormais être rapatrié par avion jusqu’aux USA, pays d’origine du jeune homme. Mais Joshua craint plus que tout de prendre l’avion. En effet, il sait qu’il est désormais porteur de la malédiction du « seul survivant », comme l’atteste la cicatrice en forme d’éclair sur son front. S’il prend l’avion, tout le monde mourra, sauf une personne, qui sera dès lors porteuse de la malédiction. Joshua reste donc sur le tarmac de Rio, au contraire de sa mère et sa sœur qui rentrent aux USA. Trois mois plus tard, il est toujours seul à Rio et son obsession est ultime : il a réuni des centaines d’articles pour enquêter sur cette malédiction, alors que des agents immobiliers sont sur le point de venir saisir sa maison. Sa copine Katie Watson lui rend alors visite et lui propose une échappatoire : rejoindre les USA sur un voilier, en compagnie de son frère Ian, de la belle Manuela et du skipper Marco. Il ne peut rien leur arriver étant donné qu’ils ne sont que 5 et que la malédiction est sensée faire toujours plus de victimes.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La mécanique narrative est désormais bien connue : dans cette 3ème aventure indépendante des deux précédentes, un protagoniste est porteur d’une malédiction qui va aboutir à la mort atroce et collective de centaines de personnes (lui y compris)… à l’exception d’un Seul survivant. Dès lors, les originalités du 3ème et dernier opus se trouvent dans la chaine des évènements qui aboutit à la catastrophe et à la désignation dudit survivant. Faites votre choix : il appartient à chaque fois au trombinoscope présenté en bas de la couverture. Cela dit, en dévoilant aussi un paquebot dans une tempête, cette couverture ne fait pas trop mystère de l’environnement dans lequel s’appliquera le désastre : la pleine mer – après l’accident de bus, le crash de l’avion et l’incendie de la boite de nuit. A nouveau suivant le dessin réaliste, juste et appliqué de José Malaga, et à travers le scénario de Thomas Martinetti et Christophe Martinolli, le lecteur suit alors l’accomplissement cruellement méthodique de la malédiction, qui alterne savamment ses causes : tantôt une accumulation de malchances (la météo pourrie), tantôt les réactions outrancières des protagonistes (le lieutenant). Ultime originalité : la série est désormais bouclée en 3 tomes. Nous ne saurons donc pas comment le/la protagoniste survivant(e) entrainera une nouvelle hécatombe. Heureusement, car le principe du carnage en chaine à progression géométrique aurait pu continuer ainsi infiniment et aboutir à… l’extinction de l’humanité ! (nooooo !)
