L'histoire :
Vêtu d’un complet bleu, un psychologue aux fines moustaches déblatère le fond de ses pensées, toujours un verre à la main, tel un alcoolique mondain. Face à lui, son acolyte de sexe féminin, habillée d’une robe verte et avec une clope à la main, un jeune homme avec un tee-shirt jaune, un petit garçon, un homme avec une barbe de trois jours ou le Père Noël. Un aperçu de quelques gags :
Il suffit : La jeune femme dit : Tu es suffisant. Le psychologue dit : Et toi, insuffisante ! Les 2 personnages reviennent à leur occupation initiale : boire et fumer.
Les maux bleus : La jeune femme dit : Je vais me teindre les cheveux en bleu. Le psychologue dit : Comme ça, on pourra voir de loin que tu es conne. Les 2 personnages reviennent à leur occupation initiale : boire et fumer.
Les femmes : La jeune femme dit : Je suis vraiment une nana qui ne sait pas ce qu’elle veut. Le psychologue dit : Joli pléonasme. Les 2 personnages reviennent à leur occupation initiale : boire et fumer.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avant d’être une BD, Drink a Lol est un blog créé en 2011 par Thom J. Tailor. En 2012, il est rejoint par OOkah. Cette jeune graphiste travaillant dans la communication prend le relais de la partie graphique du blog. Le projet Drink a Lol évolue alors : il passe à la couleur, augmente son rythme de publication. Aujourd’hui, le blog drinkalol.blogspot.fr compte déjà 4 saisons de strips et remporte un franc succès sur la toile. Les jours de publication, plus de 5.000 internautes viennent visiter le site. Drink a Lol, c’est quoi au fond ? C’est une douzaine de chapitres contenant des saynètes de vie sous forme de strips de 3 cases, comme on peut en voir dans les journaux américains (Cf. Peanuts, Garfield, Calvin and Hobbes…). Côté texte, on est dans l’absurde complet. Ceux qui sont adeptes de cet humour pince-sans-rire et des brèves de comptoir de Jean-Marie Gourio seront comblés. Les jeux de mots (« Les gens lourds quand ils ont trop bu sont la preuve que l’alcool fait grossir ») et les mots d’esprit (« L’utilité de se fâcher avec un maximum de gens, c’est de faire un minimum de dépenses pour les achats de Noël ») se succèdent. Certains font mouche, d’autres arrivent comme une mouche dans le potage. Le personnage du psychologue est énervant à souhait avec son côté tête-à-claque, misogyne, parisianiste. Côté dessin, ce n’est pas là que cet album se distingue : le trait reste simpliste, les cases immuables. Seuls les changements de protagonistes ou de couleurs de fonds des strips rythment les pages. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est préférable de lire cet album au compte-goutte, sinon il risque devenir imbuvable !
