L'histoire :
« L'univers est infini, stupéfiant, miraculeux, insondable, titanesque, vaste, curieux, perpétuel, remarquable, insensé. Notre refuge ». Une façon pleine de délicatesse de commencer une histoire d'amour. Une rencontre, un coup de cœur, qui se transforme en amour saison après saison. On rit des même choses. On a envie de les partager à deux. On se dit « Je t'aime ». Puis vient le jour où il faut passer à l'étape d'après, la présentation à la famille. Ainsi Sanäa reçoit un appel d'Ismaël. « J'ai hâte de rencontrer tes parents et que tu rencontres les miens, mais... euh... finalement je ne pourrai pas. J'ai beaucoup de travail à finir. Ce n'est que partie remise. » Or voilà, c'est la dernière fois qu'elle entend sa voix. Une façon particulièrement inélégante de faire rupture. Sanaäa ne s'attendait pas à un tel choc de la part de quelqu'un qu'elle aimait si fort. La voilà ravagée, détruite. Pourtant, il faut faire face et avancer. Trouver un travail, payer son loyer, voir ses amis et garder le moral. L'espoir aussi de percer dans le monde de la bande dessinée la maintient. Mais comment faire pour dévoiler son travail ? Les blessures au cœur et au moral finissent par cicatriser. De nouveaux rêves peuvent ainsi prendre naissance et se concrétiser.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sanäa K a fait sa place sur la blogosphère et les réseaux sociaux. Alors quand sa première BD autobiographique est publié en version papier chez Marabulles, les fans sont au rendez-vous. 20 000 exemplaires ont été imprimés et ils ont été épuisés dès la première semaine de vente. Un succès qui ne se dément pas. Le récit est celui d'une femme amoureuse, déçue et brisée, qui reprend force et courage. Touchant, forcément. L'autrice fait appel à des moments émotifs que chacun a connu au moins une fois dans sa vie. D'autant plus que sa situation est précaire, avec la pression sociale pour trouver un emploi : lorsqu'on est dessinatrice, on n'a pas de situation tout à fait stable. Il n'est donc pas toujours facile d'avoir l'argent pour le loyer et la nourriture. Sanäa K ajoute sa touche personnelle avec un dessin coloré et une bonne dose d'humour. Elle n'hésite pas à se montrer sous son mauvais jour, comme une personne ordinaire. Malgré les moments de détresse émotionnelle, elle fait face à une solitude intérieure. Heureusement, ses amis sont là, présents à chaque étape, avec leur bonne humeur et leur dérision. Des instants précieux qui permettent de se reconstruire, petit à petit, et de s'aimer à nouveau. « J’avais oublié. Oublié qui j’étais. Oublié de m’aimer. Oublié ce qui me rendait heureuse. » Un message plein d'optimisme qui permet de nouveau de regarder les étoiles avec des perspectives d'avenir.