L'histoire :
M. Utterson est un notaire renommé et très professionnel. Pourtant, son visage ne s'éclaire jamais d'un sourire. Il est réputé pour être d'une conversation froide. Il marche cependant avec son ami M. Enfield. Les deux hommes s'arrêtent devant une étrange porte. Son ami lui demande s'il a déjà remarqué cette porte. Il répond que celle-ci lui rappelle un souvenir. Le notaire l'invite à lui confier ledit souvenir. M. Enfield indique qu'il marchait dans la rue et qu'il a vu un homme qui se dirigeait vers l'Est, ainsi qu'une fillette qui se dirigeait vers l'Ouest. Tous deux se jetèrent l'un sur l'autre, et l'homme laissa l'enfant sur le pavé, hurlante. M. Utterson demande alors si son ami a le nom de l'agresseur. Celui-ci lui répond qu'il se prénomme Hyde. Il est incapable de décrire son apparence physique. Il le visualise bien, mais c'est complexe à expliciter : c'est une personne antipathique, qui semble contrefaite. Après cette promenade, le notaire rentre chez lui et reprend ses dossiers. Il sort d'un compartiment secret de son coffre-fort le testament du Dr Jekyll. Il en examine le contenu et y voit mentionné l'inscription suivante : « Dans le cas où le Dr Jekyll viendrait à disparaître ou à faire une absence inexpliquée d'une durée excédant trois mois pleins, ledit Edward Hyde serait sans plus de délai substitué à Henry Jekyll ». M. Utterson est à la fois piqué par la curiosité, mais également dans l'incompréhension. Comment ce docteur peut-il octroyer sa confiance à cet individu ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir publié Arsène Lupin et Sherlock Holmes en beau livre illustré, les éditions Margot proposent L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde dans la même collection. Vincent Mallié en signe les illustrations avec un choix double : celui d'utiliser le noir et blanc et le parti d'utiliser la couleur. Le lecteur identifie directement l'album comme appartenant à la même collection que les deux adaptations précédentes. L'illustration de couverture est en effet dans un style similaire, le dos est toilé, le papier de qualité. Cet album est plus proche du texte illustré que de la BD. Le texte est au centre de tout, dans sa version originale. C'est donc le texte de Stevenson que nous découvrons traduit. Quelques illustrations souvent pleines pages, mais parfois plus discrètes, ponctuent le récit. Même si l'ambiance est assez sombre, les illustrations prennent un parti différent. Notamment celles en couleur, allégeant la lecture et la rendant moins angoissante. Ce bel objet éditorial permet de (re)découvrir un texte classique de la littérature, dont nous avons tous entendu parler sans pour autant l'avoir lu. Le texte est très accessible et la version illustrée donne davantage envie de s'y pencher.
