L'histoire :
Chapitre 1 : Mauvaises nouvelles : Hermès coule des jours heureux sur son nuage, tandis qu’il se voit convoqué d’urgence par son père. Zeus est en colère car le bilan de l’Olympe est catastrophique. En effet, les finances sont à sec à cause de mauvais investissements de certains dieux, voire de tous. Hermès se voit alors confier la lourde tâche de serrer la ceinture aux humains pour diminuer la dette…
Chapitre 2 : Chronologie d’un scandale : Héra est en furie après son mari Zeus, car il est incapable de gérer la crise de l’Olympe correctement. Elle lui met donc un ultimatum sévère s'il ne parvient pas à régler cette affaire. Afin que la dette diminue, elle demande à Zeus de stopper les dépenses inconsidérées d’Hadès. Tant que ça n'est pas réglé, il sera privé de sexe. Au même moment, en enfer, ça se rebelle face aux économies demandées. A tel point qu’ils se mettent en grève…
Chapitre 3 : Le compte à rebours final : Sur Terre, les humains se mettent en colère après les dieux et leurs stupides envies de faire des économies. Ils souhaitent s’affranchir d’eux et demandent du changement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
George Melissaropoulos, plus identifiable sous le nom de Meliss, propose un album directement inspiré par la crise financière de son pays. En effet, il transpose ici la crise grecque à l’époque de l’antiquité, à l'époque où les dieux de l’Olympe présidaient aux destinées humaines. A l’aide d’un humour tonitruant, il donne sa version de la crise financière : née aux confins de l’Olympe, elle est rejetée par les dieux sur les pauvres humains qui en payent le prix. Il découpe son histoire en trois chapitres, puis la termine par un épilogue révélateur de ce que le peuple grec pourrait éventuellement faire. La morale de cette histoire est simple : les puissants, qui font supporter leur dette sur le dos des autres, finissent toujours par être retournés comme des crêpes. Meliss utilise un trait ultra simplifié dans les décors, avec des personnages stylisés aux nez presque droits. Les mises en scènes sont plutôt bien construites. Un bémol pour la couleur, dont la vivacité exacerbée abaisse le niveau graphique de l’ensemble. Cette aventure mythologique amusante permet d’une certaine manière de dédramatiser la grise financière grecque.