L'histoire :
C'est une nuit en apparence comme les autres. Le jeune Sam Lewis n'arrive pas à dormir. Il est plongé dans des pensées sombres, alors qu'il regarde la télévision. Il sait que sa vie va basculer à partir de maintenant. Alors, il vient voir ses parents pour lancer la machine. Son père refuse de se lever car il travaille le lendemain. Maman accepte de lui parler : Sam veut lui montrer ses nouveaux amis qui l'attendent à la cave. Elle n'y croit pas un mot et lui répond qu'il s'agit simplement d'un cauchemar. Elle le suit tout de même et ils arrivent à la cave. À sa grande surprise, il y a bien des enfants qui attendent, tapis dans l'obscurité. Leur regard est inquiétant et leur propos incohérents. Ils la menacent ouvertement et veulent démarrer le jeu. Pour cela, elle doit courir. Inquiète, elle tente de récupérer son Sam avant de partir. Elle tombe des escaliers et voit une des filles brandir une lame de couteau. Cette fois, plus de doute, sa vie est en danger. Elle court pour appeler la police. Les enfants se délectent de ce spectacle et marchent lentement vers elle. Elle arrive ah téléphone mais il n'y a aucune tonalité ! Les enfants sont juste à côté d'elle et la regardent avec un air cruel. Une armoire finit par tomber sur sa tête et elle meurt étouffée. Une bien étrange affaire que doit encore résoudre Dylan Dog...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le fameux détective britannique Dylan Dog revient chez Mosquito, avec deux nouveaux auteurs : Barbara Baraldi et Corrado Roi. On reste toujours dans le même type d'histoire où le policier côtoie le surnaturel. Ici, le cauchemar vient des enfants et rappelle de grands classiques de films fantastiques, à mi-chemin entre Le village des damnés et Damien la malédiction. L'histoire est donc pleine de tensions et de moments de peur, notamment au début de l'album qui est diaboliquement inquiétant. Pour autant, ce pourrait être un récit fantastique, voire d'horreur, de plus sans la présence du génial Roi. Son encrage noir et blanc crépusculaire prend sa pleine mesure dans ce genre de narration. Les apparitions des enfants sont des moments vraiment effrayants et les personnages traversent les cases comme des ombres vides et sans âme. Les ténèbres sont intenses grâce à ce dessin envoûtant que vous ne serez pas prêts d'oublier. C'est à la fois beau et inquiétant, à l'image de ces enfants possédés qui gardent leur beauté juvénile mais qui vous toisent d'un regard meurtrier. Cette plongée dans la folie est donc bien plus visuelle qu'autre chose, même si certains passages écrits sont également virtuoses. Un cauchemar digne du grand Dylan Dog...
