L'histoire :
Le peuple de Delphes vit sur une île et reste constamment neutre dans le conflit qui oppose Troie à Sparte. Du moins, c’était le cas jusqu’au jour où le roi Agamède a profité d’une occasion pour s’en prendre aux soldats spartiate et ainsi marquer des points auprès des troyens. Mal lui en a pris, car si Troie n’a pas témoigné le moindre remerciement, Agamède a mis son peuple dans le collimateur de Sparte et plus spécifiquement Arès, le dieu de la guerre. Ivre de colère face à l’acte de Delphes, le dieu décide de débarquer sur l’île avec ses meilleurs généraux afin de détruire la cité. N’étant pas un peuple de guerriers, Delphes tombe facilement sous l’attaque musclée de Sparte… Fille d’Agamède, la princesse Asia vit depuis toujours avec des pulsions meurtrières qu’elle soulage en s’en prenant aux criminels de la cité sous l’éducation de son précepteur Liet. Farouche combattante, elle élimine plusieurs soldats avant de tomber face à Arès. Pour punir le roi de la cité, le dieu de la guerre décide de capturer père et fille et oblige Agamède à regarder ses généraux « s’amuser » avec sa fille. Après plusieurs jours de supplice, le roi finit par perdre la raison et meurt. Quant à Asia, elle est laissée pour morte… La jeune femme est néanmoins bien vivante et ne pense plus qu’à une chose : se venger !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nouvelle série-concept dans les toutes aussi récentes éditions Oxymore, Titans propose des histoires indépendantes où une héroïne bénéficie des pouvoirs d’un titan afin d’affronter un dieu. Après Iris la combattante de Sparte imaginée par Olivier Peru, on découvre aujourd’hui Asia la princesse de Delphes sous la plume de Gihef (L’élixir de dieu, Mister Hollywood…). La jeune femme se sert de son « passager noir » lui insufflant des pulsions de meurtre, afin d’éliminer des criminels et des ordures, à la manière de Dexter dans la série TV. Toutefois, sa rencontre avec le dieu Arès fait basculer sa vie à tout jamais et la motive à trouver une manière de pouvoir se venger d’un dieu. Dans cette intrigue, Gihef prouve une nouvelle fois son talent de conteur en offrant un récit dur, immersif, au rythme soutenu. Alors que certains récits prennent parfois (trop) leur temps pour s’installer, celui-ci nous plonge directement dans l’univers et offre un ensemble captivant. L’italien Gianluca Gugliotta met en images ce deuxième tome imaginé par Jean-Luc Istin et Sébastien Grenier, sur un story-board de Grenier. Le dessinateur offre une ambiance sombre qui dépeint parfaitement l’univers et la thématique. Enfin pour une parfaite cohérence de la série, Arif Prianto se charge de la couleur. Cet excellent album élève davantage le niveau de la série.