L'histoire :
A bord de leur vaisseau, les pirates de l’espace Persin, Urus, Aris et leur cheffe Reiko débriefent leur dernière mission… catastrophique. Leur butin a été famélique et ils n’en n’ont même pas profité pour botter les fesses de la force Kengen. Lors d’une de ses transes soporifique, Persin propose alors un plan audacieux : attaquer Ginko, la planète banque du système central. Cette idée est tellement folle, que Reiko est aussitôt emballée. Dont acte, les voici déjà à l’œuvre à la surface de Ginko. A l’entrée de l’établissement bancaire, Urus et Aris tentent de récupérer les combis de deux agents, qui leur donneront le graal d’entrée. Mais Reiko a programmé l’intrusion de force, qui est désormais pressante. Sans attendre, leur vaisseau se téléporte instantanément à l’intérieur de la crypte bancaire, ce qui ne manque pas de déclencher une intervention massive des forces de police. Le groupe de pirates et les gardes se font face, pisto-laser en mains… Et c’est alors qu’intervient la force Kergen, la force de l’ordre la mieux préparée de tout l’univers. Hélas, c’est aussi le moment que (ne) choisit (pas) Persin pour succomber à une petite sieste… et les pirates se retrouvent menottes aux poignets.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le registre de science-fiction, ainsi que la sonorité du titre, « Korubaku », fera penser aux amateurs de BD à l’homologue Kookabura, une chouette série de space opera parue dans les années 90. Hélas, la comparaison s’arrête là. Cette histoire de pirates de l’espace recrutée de force pour s’emparer d’un noyau d’énergie est pour le moins nébuleuse, bancale, plus légère que l’éther, aux frontières des territoires cosmiques de l’incompréhensible et de l’hermétique. En gros, à grand renfort de stéréotypes, le scénario de Fernando Llor met en scène une équipe pirates de bras cassés (un peu comme dans Les gardiens de la Galaxie), pour accomplir une mission à laquelle on ne comprend pas grand’chose, ni globalement, ni dans le détail. Les scènes d’action s’enchainent ainsi souvent sans transition, mais dans un esprit bon enfant, pourvu qu’elles permettent de dévoiler le dessin tout de même assez chouette d’Alejandro Muñoz, un auteur a priori ibérique, inconnu au bataillon. Ses personnages expressifs évoluent avec un maximum de dynamisme au sein de décors hyper-technologiques et très colorés. Les plus jeunes et indulgents des lecteurs y trouveront peut-être leur compte…