L'histoire :
Nieuport 23 pris en chasse et son pilote aux aguets. De Haviland DH-4 survolant New York avant la construction des grand buildings tels l’Empire State ou le Chrysler. Dornier Do-X, monstre métallique mi-bateau, mi-avion survolant plusieurs continents au cours d’un même périple. Ou encore Amiot 143 aux allures de valise en carton…Chacune de ses machines volantes et trente de leurs copines se sont offertes une seconde vie en embellissant les couvertures d’un fameux magazine d’aviation. Luicio Perinotto, un passionné au talent fou, nous les présente ici…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Forte de son esthétisme, l’aviation a toujours particulièrement fait bon ménage avec la peinture ou le dessin. La collection Cockpit des éditions Paquet ne s’y est d’ailleurs pas trompée en offrant aux passionnés d’aéronautisme plusieurs séries capables d’allier aventure, action ou romantisme et aviation ( Le Grand Duc, Au-delà des nuages, Le passeur…). Dans le prolongement de cette belle intention et confirmant la faveur faite au plaisir des yeux (malheureusement souvent au détriment d’une bonne histoire), cette collection voit fleurir régulièrement des Artbook particulièrement habiles à faire saliver les aficionados. Après Christophe Gibelin (Aéro Artbook) ou Romain Hugault et quelques autres compères (Pin up Wings, Speedbirds), c’est un des plus fameux spécialistes de « l’air et de l’espace » qui nous offre plus d’une trentaine de ses illustrations. Vouant une passion sans limite aux avions depuis l’enfance, il n’a jamais cessé de les dessiner. Ici ce sont les couvertures qu’il a réalisées (une consécration selon lui) pour le magazine Fana de l’Aviation, véritable référence dans le domaine. Augmenté de nombreux crayonnés, making-of, projets avortés et commenté avec la ferveur d’un passionné maitrisant son sujet sur le bout des ongles, l’ouvrage passe en revue engins mythiques, machines étonnantes ou inesthétiques et évidemment leur utilisation dans différents conflits (et en particulier la seconde guerre mondiale). Les peintures pleine-page représentant ses beaux joujoux font la preuve de l’incroyable talent de Perinotto, capable de les placer dans le ciel comme si on y était, gourmandes de détails, impeccablement mises en couleurs et dédiées au mouvement. La seule limite de l’exercice est de ne convaincre qu’un public déjà convaincu. A réserver donc aux mordus.