L'histoire :
La vie dans la jungle n'est pas toujours d'une grande tranquillité. Mais il s'y passe quelque chose, comme partout dans le monde : l'amour frappe ! Depuis le premier regard échangé entre Elvira et Otto, leurs cœurs se sont emballés. Un crocodile vient déranger le premier baiser de l'antilope et de l'éléphant, alors qu'ils étaient en train de s'hydrater au bord d'un cours d'eau. Aucun problème, d'un coup de trompe, Otto envoie voler l'indigent là où l'on ne l'attend pas. Ensemble, ils sont prêts à faire face à tout. « Nous sommes faits pour être ensemble jusqu'à ce que la mort nous sépare ». De nombreux animaux de la jungle se moque d'eux. « Trouvez-vous un amoureux de votre espèce, cette histoire ne vous mènera à rien ! . En allant se restaurer, Otto découvre un téléphone portable au sol. Siri a du répondant face aux interrogations des présents, bien que les réponses ne soient pas très claires. Par contre, elle propose des images incroyables. Impossible de garder ces informations pour eux. Il faut absolument les partager avec les autres. Cette ville, avec tout son confort, ne fait pas consensus. Trop beau pour être vrai surtout pour des animaux. Le couple a tout de même bien envie de tenter l'aventure. Que va leur réserver ce voyage ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au premier coup d'œil, Elvira & Otto dans la jungle évoque immanquablement La Jungle en folie, une série animalière culte créée en 1969 par Christian Godard et Mic Delinx. Mais aussi, pour les puristes, le fameux Concombre masqué créé en 1965 par Mandryka. Un doux grain de folie touchait ces ouvrages d'un autre temps, que les jeunes ne peuvent pas connaître. Peut-être de telles lectures ont-elles bercé la jeunesse de Martin Baltscheit et Max Fiedler. Car on retrouve la loufoquerie et l'absurde dans leur création. Très vite, ils trouvent ici le moyen d'emporter le lecteur. Tout commence par une scène pas si innocente, car on peut toujours se faire manger par plus fort que soi. Au final, le bousier, extraordinaire animal au demeurant, en sort vainqueur. Un petit aparté amusant, à l'image de l'ensemble du récit. Qui pourrait croire que, dans la nature, une antilope pourrait sortir avec un éléphant ? Ne dit-on pas « qui se ressemble s'assemble » ? Mais on dit aussi que l'amour est plus fort que tout. il incite aussi les autres à se poser des questions pour être plus bienveillants avec leurs congénères. On rit, on réfléchit, on apprend à se demander ce qu'est la normalité, au final. La consommation rend-elle la vie plus jolie ? Pourquoi se passer d'un tel petit bijou d'humour ? Les enfants vont adorer et les adultes aussi. La suite promet de sacrés rebondissements.