L'histoire :
A New York en 1901, Emily se recueille sur la tombe de l’architecte Stanley Whitman. Inscrit sur la liste des cibles à abattre, Stanley a réussi à prouver son innocence aux yeux d’Emily qui, à son contact, et contre toute attente, est tombée amoureuse. Cependant, lors de la confrontation avec les agents de la Pinkerton, le malheureux fait une mauvaise chute et révèle dans son dernier souffle que Wiliam Ward est devenu William McKinsley, le président des États-Unis. Le nom de sa dernière victime est connu. Emily, aidée de ses fidèles amies Susan, Vicky, Margret, Mona et Lisa se dirigent vers la maison blanche à Washington. Bien évidemment, pénétrer dans la résidence officielle de McKinsley ne va pas être une mince affaire. Heureusement, durant son « apprentissage » elle a fait la connaissance de Pearl Heart qui, sous la contrainte de Michael, lui a enseigné les rudiments du camouflage de son genre et du changement d’apparence. Ainsi, elle va rencontrer le président grimé en homme en tant que journaliste du New York Herald. La diversion des gardes et l’introduction auprès du président sont simples… peut-être un peu trop. Lorsque la porte se referme, Wiliam Ward, alias McKinsley, salue Emily par son vrai nom. Elle était attendue. L’entretien ne va pas se passer comme prévu.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce cinquième et dernier opus clôt avec brio la série La Venin. Laurent Astier, auteur complet sur ce titre, livre les clés de l’intrigue qui aura tenu le lecteur en haleine durant cinq tomes. Il se permet même un surprenant rebondissement en fin d’album, quand tout semble dit. Entre machination, complot et manipulation, difficile pour Emily de tirer son épingle du jeu, surtout lorsque la vengeance rend aveugle. Le récit est mené de main de maître. Une fois que toutes les pièces du puzzle sont connues, le mécanisme narratif se met rapidement en marche et c’est formidablement puissant. Finir une série n’est pas évident, surtout si elle a du succès et qu’elle est très attendue par le public. Pour le coup, Laurent Astier réussit l’exercice sans proposer l’opus de trop. Au niveau du dessin, ce dernier opus est du même acabit que les précédents, avec un trait semi-réaliste du plus bel effet, et des décors soignés et détaillés. Le tout est très dynamique, autant dans le récit que dans le dessin et le découpage des planches. Ainsi, le clap de fin résonne sur un scénario avec une mécanique narrative finement menée, appuyée par un environnement graphique de haut niveau.
