L'histoire :
Après s’être fait larguée par son mec, la jeune et jolie Mia fait sa valise, se déprave un peu, fait des conneries et fréquente des gens dangereux… trop dangereux. Elle finit par quitter Paris via la gare de Lyon. Elle n’a nulle part où aller… ce sera donc Lyon ! Une nouvelle vie commence là-bas pour elle. Elle répond à une petite annonce parue dans le Courrier de la Saône : « Cherchons une bonne à tout faire, jolie et stylée. Bon salaire, logée et nourrie ». Elle ne s’imagine pas le milieu de perversion dans lequel elle va dès lors tomber… et souvent prendre goût. Tout d’abord, il lui faut passer l’entretien d’embauche, par une femme hautaine et dominatrice, au sein d’une luxueuse propriété sur une colline à la campagne. L’échange est sommaire : il va falloir qu’elle soit obéissante, qu’elle s’appelle Mathilde et qu’elle serve totalement nue sous son tablier de soubrette lors des soirées coquines. La maîtresse de maison lui demande de se déshabiller entièrement. Houla, il va aussi falloir qu’elle s’épile. Le lendemain matin, Mia/Mathilde est vite mise dans le bain lorsqu’elle doit apporter le petit déjeuner au lit de Madame…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Attention, Mia sans dessous n’est pas une bande dessinée, mais un recueil de courtes nouvelles, relatant les expériences coquines et lubriques (et partiellement fictives), d’une jeune femme soumise. Le lien avec le milieu de la BD est toutefois assuré par l’illustrateur qui intervient à intervalles réguliers. Le dénommé Bruce Morgan est en effet l’un des plus talentueux dans ce registre… et il officie d’ordinaire dans de vraies bandes dessinées pour le grand-public sous son vrai nom. La finesse et la justesse de ses illustrations « en situations », encrées en noir et blanc, ainsi que l’usage d’une anagramme pour le pseudo, mettront sans doute les lecteurs les plus experts sur une piste. Pour le reste, sans atteindre le niveau de la Pléiade, les historiettes de Mia Michael sont fort correctement rédigées dans la forme. Dans le fond, elles vont s’adresser – ou pas – au cortex reptilien des lecteurs (zé trices) en fonction de leurs propres libidos. Il y a un triple levier possible pour celles-ci : primo, l’idée que Mia Michael ne porte jamais de culotte (tilt ?) ; deuxio, elle est avantageusement bisexuelle (tilt-tilt ?) ; tertio, elle prend son pied lorsqu’elle est soumise… et parfois gravement soumise (tilt-jackpot ?). Or chaque chapitre des 370 pages exploite cette idée par une situation orgasmique différente, dans une même continuité d’aventures initiatiques. Si vous avez un début de chatouillement dans le bas-ventre après cette description, alors ce bouquin va égayer vos soirées lectures. Si êtes plutôt cantonné au classique missionnaire du samedi soir (ou de la fin du mois), vous risquez de trouver les aventures de Mia un tantinet olé-olé…