L'histoire :
Un nouveau jour se lève sur la futuriste Chpounville. La radio FM annonce la bonne nouvelle : le nouveau-né de la robotlab est enfin disponible : le robot Nük-Nük, pourvu d’un cerveau de synthèse de 4ème génération, d’un squelette en carbolax, d’une turbopropulsion, d’une gamme de plusieurs coloris… Ces infos peinent à réveiller le jeune Sonny Bounce, qui est pris en main par tout un tas d’assistants robotiques pour l’aider à se mettre en condition pour sa journée : petit-déjeuner, toilette, habillage et déjà, hop, une commande de pizza à livrer ! Sonny Bounce fonce sur la voie express, au moment même où le Nük-Nük s’enfile lui aussi dans une file de circulation. Mais Sonny Bounce dort encore à moitié et c’est l’accident : Sonny Bounce télescope à pleine vitesse Nük-Nük. Le robot et l’humain sont dans un état critique. Une équipe de secours intervient et rapatrie le droïde et l’humanoïde à la Corpo, où ils sont pris en main par un grand ponte de l’interaction bidouillée homme-machine. Dans un premier temps, le savant enregistre toute l’image mentale de Sonny Bounce sur un disque dur. Puis il prélève un échantillon d’ADN et place son corps en congélation. A partir d’une cellule souche, ils vont tenter de recomposer le garçon…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce petit bouquin carré boosté à l’adrénaline de synthèse acidulée, Scutella éditions se lance dans la bande dessinée jeunesse. Aux manettes de la manipe génétique, le dénommé Tristoon propose l’histoire sans prétention d’un garçon que l’on reconstitue en humanoïde augmenté, à la suite d’un grave accident. Pour inspiration, on peut donc évoquer Robocop ou – plus proche du lectorat cible – le manga Astroboy d’Osamu Tezuka, connu en France sous le nom d’« Astro le petit robot ». Peu importe que la technique organique et robotique soit largement fantasmée et emprunte des raccourcis, le but est d’amalgamer toute la culture mainstream sur le sujet pour en faire un divertissement ultra-dynamique. Tantôt dans un découpage en cases traditionnelles, le plus souvent au gré d’une séquence mélangée (mais cohérente) d’étapes non séparées (un « gloubi », comme c’est appelé en dernière de couv’), Tristoon découpe son aventure en plusieurs chapitres, qui composent au final la trame chronologique de la transmutation. Le dessin humoristique et stylisé est sympathique, les couleurs sont pêchues… Une BD à lire en sirotant un diabolo grenadine, avec une musique de Gameboy® en fond sonore.