L'histoire :
Le capitaine Meriadec recrute des matelots pour son navire, le Mac Lir. Il caresse le projet de retrouver le trésor du tristement fameux Mell-Talec, un pirate qui avait la particularité d’être un korriganm un être entre réalité et imaginaire ! Grâce à ses pouvoirs, celui-ci aurait amassé un trésor inimaginable. Il n’en faut pas plus au capitaine pour convaincre des potentiels matelots et recruter rapidement un équipage au complet. Mais avant de partir à la recherche de cette fortune, encore faut-il savoir où elle se trouve ! Pour cela, le capitaine compte d’abord s’emparer de la carte qui a aidé Mell-Talec à accomplir ses forfaits : la carte des mondes du Sidh ! Celle-ci se trouve être en possession des elfes de la forêt de Scissy. En capturant deux spécimens de ce peuple peu connu, le capitaine tient enfin une monnaie d’échange : la carte contre la libération d’un des deux elfes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En même temps que Merlin, la quête de l’épée, Jean-Luc Istin sort une nouvelle série prometteuse : Le sang du dragon. Cette aventure de pirates se démarque de celles qu’on connaît déjà (L’épervier, Pirates…) de par le monde semi féerique qui lui sert de lieu d’action et les nombreuses zones d’ombres du scénario, qui semblent annoncer une intrigue plus complexe qu’une simple course au trésor. Ce prolifique scénariste donne une nouvelle fois la preuve de son talent en écrivant notamment des dialogues de qualités. Il se fait accompagner par Guy Michel, au dessin précis et efficace, qui manie les règles du graphisme moderne avec brio et facilité (découpage varié, changements incessants de points de vues, zooms avant arrière sur les personnages…). Il nous réserve notamment, à 3 reprises, des doubles planches sur lesquelles, tout en se faisant plaisir, il nous en met plein la vue (plus particulièrement l’image des pirates pénètrant dans le village elfique). Les traits qu’il donne à ses petits elfes ressemblent grandement à ceux d‘une autre série de Jean Luc Istin, les brumes d’Asceltis. Mais cela ne nuit en rien à l’affaire : on tient là un divertissement de qualité !