L'histoire :
Depuis la fin de la guerre contre les goules de Lah’saa, le roi Huguart est en conflit ouvert contre son cousin le roi Rylantas. Mais celui qu’on surnomme « le sagace » a provoqué son cousin une fois de trop et s’en mord aujourd’hui les doigts ! Envahie par les armées de Rylantas, sa cité a été décimée et le roi a été contraint de fuir avec les quelques 200 soldats qui lui restent. Sa fidèle bras-droit, la mage Belkiane, lui conseille alors de se diriger vers les marais pour rejoindre une vieille forteresse abandonnée dans les terres inondées de Sleda. Difficile d’accès, la forteresse est le meilleur endroit pour reprendre des forces et pouvoir se reconstruire. Réputés pour être maudits, les marais effraient les hommes de Huguart. Mais connaissant la colère de ce dernier, ils préfèrent garder leurs craintes pour eux. Encore marqué par les nombreuses pertes de cette guerre familiale, Huguart et les siens découvrent un spectacle macabre en arrivant dans la forteresse ! C'est un véritable charnier de cadavres en décomposition ! Fait troublant : les soldats semblent avoir perdu la vie de manière soudaine, sans avoir eu le temps de se mettre en position défensive… Pour découvrir ce qui s’est passé, Belkiane joue de ses talents de nécromancienne pour ramener l’un des soldats à la vie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Huitième aventure au sein de la quatrième série du monde d’Aquilon (anciennement Terres d’Arran), ce nouvel album remet en scène l’ordre des nécromants. Obligée de suivre un roi colérique qui frappe avant de réfléchir, Belkiane va emmener Huguart et ses soldats dans une forteresse abandonnée qui semblent souffrir d’un mal étrange. Au fil des pages, Sylvain Cordurié nous révélera le pot aux roses tout en nous faisant découvrir les différents protagonistes. Entre le Roi Huguart aveuglément colérique, son fils plus magnanime, Belkiane et ses véritables intentions ou encore l’ennemi formé par Rylantas et son mage nécromant personnel, l’intrigue est plaisante bien que particulièrement classique. En effet, on n’est jamais vraiment surpris et l’ensemble reste finalement très linéaire. Aux dessins, Vladimir Krstic, dit Laci, est toujours à la barre de l’ordre des nécromanciens. Dans un registre sombre qui rappelle son travail sur les Sherlock Holmes de la collection 1800 où il était déjà associé à Cordurié, le dessinateur offre un ensemble très cohérent, reprenant l’univers déjà préexistant, tout en y insufflant son style majestueux. L’ensemble est mis en couleurs de manière percutante par J. Nanjan. En somme, si le scénario n’est pas le plus original de la saga, la mise en image et l’ambiance horrifique et sombre offrent tout de même un bon divertissement.
