L'histoire :
Suite au départ de Fey, Gurdan a repris sa place de capitaine de la légion de fer. Hélas, son grand âge, ses poumons noircis et son cœur à bout de souffle commencent à montrer leurs limites pour diriger et se battre. Un jour où la légion affronte une armée d’Yrlanais, Gurdan perd connaissance après quelques échanges. Lorsqu’il se réveille, le docteur est à ses côtés et lui annonce qu’il doit clairement lever le pied. Puis après lui avoir annoncé que le seigneur Brum voulait le voir, il lui donne une potion à boire matin et soir pour soulager ses maux. Lorsqu’il rejoint le chef de la légion de fer, Gurdan ment sur son état, mais ce dernier n’est pas dupe. Il lui annonce qu’il doit quitter la légion de fer sur le champ ! Or pour Gurdan, la légion est toute sa vie. Partir revient à mourir. Mais Brum reste ferme, il refuse de perdre son ami sur un champ de bataille… Quelques temps plus tard, après avoir tenu un tripot à Gal-Garsem ou encore avoir joué les caravaniers, Gurdan se décide à retourner sur les terres familiales pour y finir ses jours, mais aussi rendre à la distillerie sa gloire d’antan. Or arrivé sur place, il découvre que son frère jumeau a disparu depuis quelques années et que son neveu, Borogam, vient de vendre l’entreprise familiale sans son accord. Retrouvant son neveu, Gurdan lui demande de récupérer les terres en rendant l’or à l’acheteur et d’accepter de lui vendre ses parts…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour cette nouvelle aventure naine au sein des terres d’Arran, Nicolas Jarry casse le principe des ordres pour proposer une histoire au sein d’une distillerie familiale spécialisée dans le malt. Le récit commence classiquement, avec un guerrier de la légion de fer, mais il bascule rapidement lorsque ce dernier est contraint de prendre sa retraite. Il va alors renouer avec son passé qu’il a fui toute sa vie en reprenant les terres de ses ancêtres. Associé à son neveu, il va tout faire pour rendre à sa famille sa gloire d’antan en créant de l’alcool de haute qualité. Ce nouveau tome parle de rédemption et de pardon, en montrant le héros travaillant d’arrache-pied d’un côté ; d'un autre côté, ce dernier cherche le corps de son frère. Il faut avouer qu’il n’y a pas grand-chose d’autre à se mettre sous la dent… Le récit reste fort classique et offre peu de surprises, ni même d’ailleurs de réels enjeux qui pourraient nous captiver et nous tenir en haleine. Reste l’excellente mise en images de Pierre-Denis Goux. Le créateur de l’univers de la série-concept fait une nouvelle fois merveille dans son découpage, ses décors ou encore avec le charisme des personnages et cela, même s'il y a finalement peu d’action dans cette aventure. Ce 17ème tome n’est donc pas inoubliable, mais il devrait néanmoins plaire aux fans de la série et/ou aux amateurs de cet univers.