L'histoire :
Créature mi-orc mi-gobelin, « La Poisse » est un assassin hors-pair et un voleur de haute volée parmi les mercenaires de la compagnie Grise. Son seul problème est la malchance qui frappe sa famille et qui lui a valu son surnom. Aussi, lorsqu’il se réveille dans une cité avec deux couteaux dans le dos et la quasi-totalité de sa compagnie massacrée, l’orkelin se dit que sa déveine a encore frappé ! Alors qu’il déambule dans la cité à la recherche d’un endroit pour panser ses blessures, La Poisse tombez nez à nez avec son grand-père mort il y a plus de vingt ans. Persuadé de délirer à cause d’un poison présent sur les lames plantées dans son dos, le voleur ne croit pas une seule seconde son papi lorsqu’il prétend être un fantôme. Pourtant, lorsque Draek, le roi de la cité, passe avec son armée sans le voir, La Poisse doit se rendre à l’évidence. Non seulement son grand-père est bien un fantôme, mais lui aussi en est un désormais ! Ne comprenant pas qu’il ait pu mourir sans s’en rendre compte, l’orkelin accompagne son grand-père qui lui explique comment il a atterri ici. De son côté, Draek se réjouit d’avoir capturé la baronne qui a engagé la compagnie Grise pour attaquer sa cité. Le patron de la cité la fait parler grâce à un élixir de vérité de sa composition. Il découvre que cette dernière s’intéresse à son secret lui permettant de traverser le temps et les siècles…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La Poisse est un personnage truculent découvert dans Alyana, le tome 18 de la série Elfes. Aujourd'hui au centre de sa propre aventure, ce bâtard « orkelin » malchanceux et anti-héros va se retrouver plongé dans une mésaventure qu’il n’est pas prêt d’oublier car il sera à la fois du côté des morts et des vivants ! En ce sens, Olivier Peru propose une intrigue et un point de vue très intéressants, puisqu’en tant que lecteur on se retrouve aussi perdu que le personnage principal. C’est au gré des événements que l’on comprendra ce qui arrive à La Poisse et également ce qui se trame au niveau de la cité. La force du présent récit est alors d’être assez clair tout en restant nébuleux (ça parait contradictoire, mais en fait non). Le scénariste propose alors une intrigue aussi surprenante et originale que captivante. Et pour rester fidèle à l’ADN du concept, cet album peut parfaitement se lire sans connaître tout ou partie des précédentes aventures issues des trois univers de la saga (Elfes, Nains et Orcs et gobelins). Pour mettre en scène ce passionnant récit, Olivier Peru a fait appel à Stephano Martino (Les maîtres inquisiteurs, Ghost war…). Le dessinateur nous offre un univers sombre, peuplé de sales trognes, où paradoxalement son héros semble le moins affreux de tous. Sa mise en images permet aussi de facilement différencier fantômes et vivants, renforçant du même coup la lisibilité du récit. Ce tome 5 conclut ainsi la saison de 1 de fort belle manière.