L'histoire de la série :
Yiu, tueuse professionnelle chevronnée et surentrainée, œuvre pour le néo-clergé dans un futur décadent, apocalyptique et ultra violent. Grace à une accumulation de contrats, elle espère parvenir à réunir la somme faramineuse qui lui permettra de sauver son petit frère Ji-A, gravement malade…
L'histoire :
La mercenaire Yiu, au service du néo-clergé futuriste, se réveille à l’horizontale dans une capsule high-tech filant le long d’un câble à plus de 3600 km/h vers le Tibet. L’encaissement de plusieurs G lui a fait perdre connaissance, mais maintenant elle est apte à recevoir son brief. Elle accède à son implant cérébral et découvre : elle doit intervenir au moment pile où Nero-Empurio-Daï-A, un psychopathe barbare, violeur multirécidiviste, doit être exécuté par injection létale, devant un public de 4000 guerriers exhortés, l’élite de l’armée chinoise. Car malgré ses nombreux crimes, Nero-Empurio-Daï-A est le « Panchem-lama », le père du successeur spirituel du Dalaï-lama, qui seul sait quelle geisha est porteuse de l’embryon sacré. En le tuant, les chinois éradiquent une religion, la dernière lueur du Tibet ancestral. En le sauvant, le clergé fait une sorte d’OPA spirituelle sur le bouddhisme ! Le créneau d’intervention est restreint : quelques secondes !! Yiu est secondée sur cette mission par un informaticien et un kamikaze. Au moment de l’intervention, un hélico géant soit se crasher. Dans la foulée de la récupération d’info, elle doit sauver la geisha porteuse et la ramener vivante. Voilà, elle arrive, le déchainement de violence pure peut commencer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Waoh ! A la base, Yiu premières missions s’est toujours caractérisé par des débauches d’action et de violence pures… Or dans ce 5e opus, rarement un tel taux d’adrénaline n’aura été atteint dans le 9e art. Vous avez l’estomac bien accroché ? Tout commence très fort par le brief d’une mission impossible, dans une capsule filant à une vitesse dingue, pour enchaîner simultanément sur un rythme infernal et monter sans cesse en tensions, en surprises et en sauvagerie high-tech en tous genres… Eut égard aux images violentes ou aux sujets abordés (le clergé version trash, les manipulations fœtales…), la série n’est certes pas à placer entre toutes les mains. Mais pour les fans, on touche sans doute à la quintessence du genre. Le scénario de Tehy et JM Vee est jouissif à plusieurs titres. Primo, il arrive habilement à nous maintenir en permanence sur le fil du rasoir : si l’héroïne Yiu n’a que deux dixièmes de secondes pour agir, ça signifie qu’il y en a une de trop. Secundo, les auteurs n’hésitent pas à faire dans la démesure, géniale et démente : par exemple, Yiu affronte tout de même quasi-seule 4000 guerriers barbares complètement déchaînés… Enfin malgré cela, les rebondissements sont inventifs et inattendus, pour une efficacité maximum et une conclusion poignante. Ici, la débauche de violence ne tue pas l’émotion. En outre, le graphisme réaliste est léché, superbe dans son horreur. L’esthétique high-tech détaillée et le rendu des mouvements, idéalement cadrés, se complètent d’une colorisation rougeoyante qui sied à merveille à ce type de SF. Un défouloir futuriste d’adrénaline pure !