L'histoire :
Il y a des millions d’années, la planète Terrosaure était peuplée par des animaux super féroces : les dinosaures. A l’époque, il n’y avait évidemment pas d’humains. Les dinosaures tremblaient tous devant le plus célèbre d’entre eux : le Tyrannosaure Rex. Trois petits dinosaures un peu chétifs, prénommés Prune, Cassis et Myrtille, regardent cette domination psychologique avec envie. Eux aussi aimeraient être respectés pour leur férocité. Ils décident de changer cette condition qui n’a que trop duré. Ils veulent prouver à leurs pairs qu’ils sont de redoutables prédateurs. Ils souhaitent qu’on les appelle désormais des « férociraptors ». Ils ont une idée, pour qu'on les considère désormais terrifiants : dévorer un œuf d’un très dangereux dinosaure. Par exemple : un œuf de tricératops – c’est quand même sacrément costaud, un tricératops ! Avant de passer à l'action, Prune vérifie ses atouts : dents acérés, griffes tranchantes, muscles puissants… un détail l’embête un peu : elle ne mesure que 1,20 m et pèse 50Kg, alors que le tricératops dépasse les 3,50 m de haut et les 7 tonnes. Evidemment, elle ne va pas faire le poids face à une meute qui protège ses œufs !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans un registre narratif humoristique assez proche de la collection des « Qui n’aimait pas », la scénariste Séverine de la Croix propose aux jeunes lecteurs de se plonger dans un univers dont ils sont naturellement adeptes : les dinosaures du Jurassique. Trois petits dinos, anatomiquement plutôt proches des vélociraptors, veulent qu’on les respecte au moins autant que le redoutable T-Rex. Hélas, leurs couleurs pêchues sont aussi mignonnes que leurs prénoms : Prune, Cassis et Myrtille… Et ils (elles ?) n’ont pas vraiment la mentalité de carnassiers : ils s’offrent des couronnes de fleurs. Dans le premier tome de cette série à la frontière du livre illustré et de la BD, à destination du jeune public, le trio imagine dès lors différents plans pour s’emparer et dévorer un œuf de gros dinosaure et ainsi prouver au reste du monde la dangerosité qu’ils n’auront jamais. Car vous imaginez bien qu’à chaque tentative, c’est un échec. Le dessin expressif et très coloré de Julien Flamand permet dès lors de faire passer toutes les facilités de cette aventure gentiment comique, qui s’affranchit évidement et allégrement des notions authentiques de paléontologie. Et d’ailleurs, la première phrase désacralise d’emblée la discipline : nous ne sommes pas sur Terre, mais sur la planète « Terrosaure ».