L'histoire :
Thétis se languit d'amour pour Zeus. Mais le souverain des Dieux doit prendre une lourde décision : il lui faut écarter celle qu'il aime. En effet, la prophétie lui a annoncé un terrible avenir : le fils de Zeus et Thétis pourront le renverser. Ne voulant pas revivre ce qu'il a vécu avec son père Chronos, Zeus force Thétis à épouser le doux Pélée. Thétis n'en a aucune envie mais elle doit se résigner. Les noces voient de nombreux Dieux et Déesses participer à la fête. Pourtant, une dispute retentit. C'est Hermès qui tente de renvoyer la déesse Discorde, qui n'avait pas été invitée à la célébration. Celle-ci, furieuse, n'a pas d'autre choix que de quitter les lieux. Non sans jeter aux yeux des convives prestigieux un cadeau de mariage bien particulier : une pomme d'or où il est inscrit sur le côté « à la plus belle ». Rapidement, les Déesses contestent le droit de récupérer la pomme d'or. Selon Hera, elle est la mère de tous, donc elle mérite ce titre. Mais Athéna est persuadée que seule la beauté intérieure et l'intelligence sont des qualités nobles. Aphrodite réclame ce titre, étant dotée d'un physique des plus avantageux. Zeus ne supporte pas longtemps ces jérémiades et prend une décision. C'est un berger, Pâris, qui devra choisir la déesse qui est la plus belle, selon lui...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cosimo Ferri s'attache à raconter la célèbre histoire du héros grec Achille en utilisant un concept original : chaque tome contiendra deux versions. L'une publiée chez Graph Zeppelin, plutôt classique et « soft » ; l'autre publiée chez Tabou, plutôt très érotique et pour adultes. Cette version est donc celle adressée aux adultes et porte le titre de La belle Hélène. Une version qui, au final, ne change pas vraiment beaucoup de l'autre album. Dans un respect profond de la mythologie, Ferri raconte habilement les différentes étapes de la vie d'Achille, le héros quasi invincible. Ce premier tome évoque les circonstances de sa naissance, son entraînement et son éducation dans sa jeunesse et, bien sûr, l'âge adulte et son arrivée à Troie pour y livrer l'une des plus célèbres batailles de la mythologie. Les planches sont quasi identiques, mais cette fois, les lecteurs de Tabou vont pouvoir se rincer l'œil avec des dessins beaucoup plus explicites. Les Déesses sont totalement nues et certaines planches ont carrément été ajoutées par rapport à la première version. Des planches montrent des scènes torrides, que Homère n'aurait jamais osé raconter. Ces petits changements permettent de comprendre encore plus le talent de Cosimo Ferri, qui n'a pas son pareil pour mettre en volumes les corps des personnages. L'hyper réalisme du style et la douceur des couleurs est sidérant et impressionne. Pourtant, il ne faut pas se mentir : le principe de ces deux albums est commercial et la possession des deux versions n'a aucun intérêt. Pire : voir du gros X dans la mythologie peut paraître incongru et certaines scènes laissent un peu sceptiques. Imaginez la déesse Aphrodite qui réclame à grands cris d'être pénétrée par derrière ; ou encore le légendaire Achille sortir son chibre pour forniquer ! Le mélange des genres détonne, mais après tout, la mythologie n'en est pas à une invention près...