L'histoire :
Artemis a enfin fini sa sculpture, la statue d'Auguste ! Elle a cassé son maillet, mais la commande est réalisée. Adonis Sextus la félicite et lui propose une pause bien méritée. Ils font l'amour avec passion, mais Artemis semble préoccupée. Elle ne fait que penser aux amphores dans lesquelles elle avait trouvé le bracelet de son défunt père. Pourquoi ces amphores étaient-elles chez Claudius au lieu d'être au port ? Adonis sent qu'elle n'est pas concentrée et finit par lui parler. Artemis lui confie qu'elle est persuadée que son père a été assassiné. Adonis n'y croit pas, quand bien même les crimes sont légion à Rome. Lui même doit exécuter un contrat tout à l'heure. Artemis se fâche car elle n'aime pas cette idée, mais Adonis lui rappelle qu'il doit gagner de l'argent. Il lui propose même de l'épouser quand il sera plus riche. Artemis refuse car elle ne peut se marier à Rome alors qu'elle est grecque. Et puis, elle a d'autres choses à penser pour l'instant. Il faut comprendre l'histoire des amphores et elle doit enquêter en se rendant au port...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici la fin d'une histoire antique aux scènes érotiques très explicites. Le dénouement est proche : Artemis se rapproche de la vérité sur l'assassinat de son père. L'enquête est donc pleine de rebondissements et de révélations. Classiquement, la vérité nous est dévoilée petit à petit. Ce qui est moins classique, en revanche, c'est que les personnages également se dévoilent avec des scènes de sexe torrides. Pourtant, ce dernier opus ressemble plus à une tragédie grecque qu'à une histoire érotique. Thanos est plus puissant qu'Eros et le sang coule à flots dans ce récit de vengeance et de sombres manipulations. Rome apparaît comme une puissance manipulatrice, vénale et volage, et la pauvre Artemis va découvrir une vérité de plus en plus insupportable. Ce subtil mélange entre érotisme et intrigue policière vaut particulièrement le détour grâce au dessin de Nicolas Guénet. Son trait et ses couleurs sont encore plus beaux que dans le premier tome, la prestation graphique est vraiment de haut vol. L'Antiquité est fascinante et les scènes de plaisir pleines de force et de passions. Les corps sont sculptés et rehaussés par des couleurs chaudes et organiques. L'artiste joue en plus des ambiances de lumière et change le rendu de ses planches suivant l'intrigue et le moment de l'histoire. La vengeance est un plat qui se mange froid, mais ici, il est très chaud !