L'histoire :
Trois nymphettes affublées d’une queue de diable, Alcatoë, Leucippe et Arsippé, se livrent à des parties saphiques complètement débridées dans une autre dimension, histoire de se régénérer après un bref passage par le Harem des Diables, lieu où de violents et pervers Diables Rouges leur ont fait subir les pires sévices. Des balayages de langues goulus, des mains dans l’anus, Alcathoé et Leucippe se font plaisir alors qu’Arsippé est mise sur la touche. Tout à coup, les deux créatures entendent des cris venant des feuillages. Elles accourent et découvrent, stupéfaites, Arsippé en train se faire emmancher par un diable au sexe démesuré, de la taille d’un baobab. Jamais rassasié, le diable souhaite prendre en plus les deux autres nymphettes. D’autant plus qu’au moment de se retirer d’Arsippé, les deux diablesses découvrent les atouts hors catégorie du diable : en guise de sexe, le voilà affublé d’un double calibre pour le prix d’un ! Tant mieux, il pourra prendre les deux en même temps. Ce qui n’est pas pour déplaire à Alcatoë et Leucippe, toujours avides d’expériences nouvelles et gourmandes en diableries. Encore une fois, Arsippé va se retrouver seule…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hardcore time baby ! Bon, soyons clairs sur le sujet, tout est démesuré dans cette BD « fantastico-mythologico-pornographique » : les sexes de diable sont des chipolatas géantes et les seins des nymphettes des ballons de montgolfières gonflés au Botox. Dans ce traité d’anatomie cru et vertigineux de rondeur, l’auteur y vénère la disproportion, l’excès et la surenchère, et ce dans toutes les positions, en ne montrant que des mécanismes physiologiques bruts et outranciers. Vous l’aurez compris, on n’est pas fans du tout, tant la BD sombre dans le n’importe quoi et se vautre dans une imagerie souvent crade, en plus de dégouliner de violence larvée. Voilà en gros ce que la pornographie peut enfanter de pire. Car on y lit surtout une succession de scènes gratuites, alternant gros plans sur des dards limant des rosettes et images d’anus en souffrance. Réduits « à des morceaux de viande » ou à de simples instruments de jouissance, ces créatures mi-hommes mi-animales ne suscitent jamais le désir, l’intérêt ou même le sourire, les dialogues versant souvent dans l'absurde. On a vu plus fin, plus élégant, moins vulgaire aussi, et beaucoup plus drôle. Reste un dessin jamais moche, quoique un brin grossier, mais surtout fade en raison d’une colorisation faite à l’ordinateur. On a le sentiment que la BD a simplement servi d’exutoire aux fantasmes les plus vicieux, pas plus. Un peu barbare et industriel, mieux vaut fuir ce premier tome presque écœurant, qui consacre au final l’épuisement du désir, l’absence de mystère et le triomphe de l'obscène.