L'histoire :
Vita Oswood est une magnifique prostituée qui travaille dans une maison close de New York. Elle rêve de faire fortune, mais son métier l'aide tout juste à vivre. Alors qu'elle donne de son corps pour le capitaine Edward qu'elle a connu alors qu'elle était une enfant, le facteur arrive à la maison close pour lui donner un courrier. En effet, une lettre va changer sa vie. Elle est écrite de la main du notaire Alfred Stevenson et elle lui annonce qu'elle a fait un héritage des plus étranges. En effet, le notaire ne peut dévoiler l'identité de son client décédé, mais c’est quelqu'un qui appréciait beaucoup la compagnie et le charme de Vita. Pour la remercier de ses faveurs, il lui lègue sa villa à Washington, le manoir dit Sherry, dans le domaine de Black Earth ! La seule contrainte à respecter impérativement est de garder le secret : Vita ne doit pas chercher à découvrir qui est son bienfaiteur, car il tenait à ce que sa vie frivole ne s'étale pas au grand jour. Vita est sous le choc et, folle de joie, demande au capitaine s'il peut l'amener à Washington, direction Black Earth !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Du sexe, du western et des zombies... C’est ce que vous propose cet album procédant d'un joyeux mélange de genres. Olivier Paillé joue allègrement avec les codes bien connus pour en faire une sauce plutôt alléchante (à quoi pensez-vous ?). Le scénario est du coup assez classique, mais la lecture est fluide et même agréable. Bien sûr, côté sexe, on retrouve les moments déjà vus (et tant attendus ?) de l’homme en rut, de la pénétration… pénétrante et de l’amour lesbien. Bien sûr, dans le western, on retrouve les costumes de l’époque, les Indiens (mon dieu Nahima…), des allusions à la guerre de sécession. Bien sûr, dans le récit d’horreur, on retrouve les terrifiants zombies, les expériences scientifiques inavouables et le monstrueux savant fou. Mais quand les zombies sont des morts de la guerre de sécession et crient famine en voulant du « Seeeeeeeeeeexe », le tout est franchement amusant et original. Le dessin participe également à notre plaisir : le trait ultra dynamique et aéré de Fabrizio Pasini est parfait pour incarner cette histoire déjantée. Faussement enfantin, le graphisme est aussi excitant que percutant. Vous n’oublierez pas de sitôt les courbes affriolantes de Vita et le caractère de Nahima. Le tout se lit presque trop vite avec des cases grandes peu nombreuses pour laisser respirer le dessin de Pasini. Même si l’album joue subtilement de touches érotiques et vous donnera juste de quoi vous mettre en appétit sur ce plan, il a le mérite de vous insuffler une belle… vitalité. « Seeeeeeeeeeexe » !