L'histoire :
Les Pieds Nickelés As du contre-espionnage : Dans la déche jusqu’au cou, Croquignol, Filochard et Ribouldingue sont contraints de jouer les porteurs en gare d’Austerlitz. Mais les maigres pourboires les encouragent rapidement à avoir une brillante idée. L’enlèvement fortuit du Professeur Lalumette, du Docteur Pipenbois et du Colonel Barbichu juste sous leur nez, la leur donne justement…
Les Pieds Nickelés chercheurs d’or : Police aux trousses et plus un radis : les affaires vont mal pour nos 3 filous. Puisque l’air de Paname ne leur vaut rien, les 3 amis décident d’embarquer pour l’Amérique du Sud où, parait-il, on trouve de l’or en quantité. Or, arrivés sur place, nos amis font un douloureux constat : pour espérer obtenir une concession mieux vaut être marié.
Les Pieds Nickelés et le ratascaphe : Cette fois c’est la bonne : Filochard à trouvé le moyen d’empocher une forte somme de jolis fafiots sans grand effort. On recherche en effet des plongeurs pour aller récupérer un coffre fort gisant dans les grands fonds. Le problème, c’est que c’est bien plus dangereux qu’il n’y parait et que même en magouillant, ils ne parviennent pas à leur fins. A moins que la machine bizarroïde du Professeur Méduse Baleinard ne leur enlève une grosse épine du pied. Mais ne dompte pas le Ratascaphe qui veut…
Suivent : Les Pieds Nickelés à Chicago, Les Pieds Nickelés en pleine Corrida, Les Pieds Nickelés diseurs de bonne aventure, Les Pieds Nickelés campeurs, Les Pieds Nickelés aux sports d’hiver, Les Pieds Nickelés et le contrôle des changes, Les Pieds Nickelés hippies, Les Pieds Nickelés contre les fantômes, Les Pieds Nickelés chez Zigomar II.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’heure où quelques-uns (Stéphane Oiry et Trapp chez Delcourt, un collectif d’auteurs chez Onapratut) s’amusent à faire rebriller leurs chromes, il serait dommage de ne pas s’attarder sur quelques aventures concoctées par l’un des plus éminents papas de ce trio infernal de Pieds Nickelés. Car quoi que l’on en dise et sans vouloir porter ombrage à Louis Forton (leur créateur), René Pellos a sans conteste marqué de manière indélébile l’histoire de ces filous. C’est donc, et pour la 8e fois, 12 aventures (500 pages) rocambolesques et joyeusement drôles, regroupées autour de la thématique du « départ contraint » que le trait caricatural sec et amusé de René Pellos distille avec engouement. La recette ne change guère d’un iota d’un épisode à l’autre : magouilles ; système D ; courses poursuites « benny hilliennes » ; déguisements ; ingénieuses trouvailles et inventions ; science du bagou… alimentent des scénarii dans lesquels nos 3 lascars s’enrichissent aussi rapidement qu’ils sont aussitôt dépouillés. Peut-être un peu élimée, la formule se révèle tout de même particulièrement distrayante, si toutefois on s’oblige à ne pas avaler plus d’un épisode à la fois. Difficile de savoir, d’ailleurs, si cette compilation séduira aujourd’hui un jeune public à qui pourtant ce genre est plutôt réservé : les codes utilisés pour faire fonctionner la machine à rigoler ont peut-être un peu vieilli. A l’inverse, pour les « vieux » lecteurs, elle agira comme une véritable madeleine proustienne, pour une téléportation de quelques dizaines d’années : la main tendue vers le libraire ou vers le papa (récompensant quelques bons points) pour s’emparer du livre à couverture plastifiée ; la colorisation 2 planches sur 4 ; le voyage immédiat ; la richesse à portée d’une gentille escroquerie ; les clowneries… Un entrelacs d’émotions, en tous cas, qui justifie à lui seul cette épaisse redécouverte.