L'histoire :
Ultimex et Steve se retrouvent tous deux dans une église. Comme d'habitude, il leur faut très peu de temps pour que cela finisse en une église et un orphelinat tous deux en flammes. Insouciants des conséquences de leur geste, ils ont quand même la surprise de recevoir des SMS d'une de leurs connaissances, un dénommé Stéphane – a priori décédé – qui prétend être en Enfer. Si Ultimex songe d'abord à un canular, certains détails révélés par Stéphane semblent accréditer l'identité de celui-ci. Or, si l'Enfer existe et qu'il est aussi horrible que Stéphane le décrit dans ses messages (et sur son blog), Ultimex et Steve ont clairement du souci à se faire. Après quelques vaines tentatives pour obtenir l'Absolution de leurs (trop nombreux) pêchés, Ultimex et Steve décident d'aller voir sur place. En effet, Steve a réussi à géolocaliser le portable de Stéphane...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Souvent comparé (trop souvent ?) au personnage d'OSS 117 (tel qu'incarné par Jean Dujardin), Ultimex est pourtant une crapule unique en son genre. L'incarnation même du vil, de la beauferie et de la décadence. Quoi de mieux que de le confronter à la maison-mère et à ses démons ? Après une première partie un peu longue mettant en place la « quête » à venir, l'auteur emmène donc ses deux personnages dans un Enfer composé de bâtiments médiévaux et d'autres plus modernes où ils seront guidés par... Mais chut, on vous laisse la surprise. L'histoire décolle vraiment à partir de l'arrivée en Enfer (à la moitié du tome) et propose même en filigrane une intrigue secondaire assez curieuse et intéressante, mettant en scène le passé récent d'Ultimex et sa rencontre avec ce qui paraît être le grand amour. Où cela mènera-t-il ? À rien de bon, forcément, mais il nous tarde de connaître le lien avec l'histoire principale. Hormis son décollage un peu lent, le récit co-édité par Vraoum! et Lapin a parfois tendance à se prendre les pieds dans le tapis, la faute à un changement de rythme (passage à un long récit) où l'amour de la bonne blague et du calembour de Gad vient casser le rythme de la narration. Cela étant dit, les fans d'Ultimex ne lui en voudront pas : après tout, on est là pour la gaudriole et l'humour noir. Graphiquement, le style ne sera pas non plus dépaysant, même si Gad fait de beaux efforts sur les détails de certaines cases et sur l'aspect général du titre. Un bon épisode d'Ultimex qu'il faudra néanmoins juger sur l'ensemble des albums qui composeront ce récit.