L'histoire :
Allison est dans de beaux draps. Enfin, c'est une façon de parler, parce qu'elle est dans sa chambre et bien qu'elle ne s'oppose pas à la présence de son petit ami, bien au contraire, elle n'en mène pas large. Parce que pour elle, ça va être une première fois. Le copain en question est bien d'accord : ce n'est facile pour personne quand il s'agit de la première fois. Pourtant, il a du mal à réfréner ses ardeurs. Snap ! Il craque carrément le soutien-gorge de sa copine ! Et si elle demande de la douceur, lui semble hors de contrôle, tellement il est excité. Heureusement pour lui, il n'a pas le temps de voir une immense ombre se former dans son dos et apparaître dans la chambre. Allison, elle, distingue bel et bien le monstre qui les menace ! Un titan dont l'armure semble drapée d'un voile noir et dont le haume cache intégralement le visage. Le géant ouvre une main, au dessus de laquelle une clé se met à léviter. Puis un tourbillon emporte les deux jeunes dans un autre univers. Et la seconde d'après, c'est Allison qui fait face au géant. Celui-ci lui appose la clé sur le front et la jeune fille sent son crâne se stratifier...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Akileos est allé chercher du côté des web comics pour dénicher Kill 6 Billion Demons, une série au format qui a débuté il y a trois ans. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle a de quoi décontenancer, avec un voyage aux confins de la SF « mythologique ». En effet, l'album commence à 1000 à l'heure avec son héroïne projetée dès les premières pages dans une dimension aussi étrange que fascinante, puisqu'il s'agit ni plus ni moins qu'une contrée de Dieux, un lieu qui serait au carrefour de tous les univers. Woaow, en voilà une ambitieuse idée. Mais une fois l'effet de surprise passée, on retrouve vite un peu de classicisme, en particulier dans les thèmes qui fondent cet univers où même les dieux sont mortels. Si bien qu'on est aussi un peu perdu, parce que le premier degré est bel et bien là, comme l'attestent les inserts de psaumes qui illustrent, tels des chansons de gestes, l'histoire de ce meta-univers. Mais il côtoie aussi en permanence le second degré, comme l'attestent quelques scènes, dialogues et situations tous plus loufoques les uns que les autres. C'est d'ailleurs à l'image du dessin, plutôt travaillé, mais qui donne aussi souvent l'impression d'être volontairement simple, ou en tout cas simplifié. Si vous aimez la SF épique mais quand même teintée d'humour, vous devriez apprécier ce premier opus de la série. Pour les autres, si les comics qui sortent des sentiers battus vous attirent, prenez donc ce chemin qui mène à 6 billions de démons.