L'histoire :
Suite à la tuerie de la prison Golgotah qui leur a permis de s’évader de leur cellule, les têtes d’Angelino et Vinz ont été mises à prix. De fait, les deux compères doivent constamment se cacher et changer de planque pour ne pas être repérés. Ils décident alors de fuir vers les grands froids du Nord pour que la neige les protège de leurs poursuivants. Mais la vie est difficile dans les montagnes battues par le blizzard et ce, malgré le petit abri de fortune – une cabane – qu’ils ont découvert dans la forêt. Petit-à-petit, la faim et le froid commencent à gagner les deux compères. Et si Angelino a la farouche volonté d’aller de l’avant, Vinz, lui, reste mutique, perdu dans son livre de Moby Dick. Mais alors qu’il s’apprête à sortir du cabanon pour partir à la chasse, Angelino découvre avec stupeur que leurs poursuivants se sont postés devant leur abri de fortune. Il va donc falloir leur faire face et vendre chèrement sa peau ! Or Vinz semble toujours amorphe. De plus, Burrito, l’âne de Vinz qui avait été tué, vient d’apparaître comme par enchantement dans la cabane ! Angelino aurait-il des visions ? La faim et le froid lui ont-ils fait perdre la tête ? Trop tard pour se poser des questions, les balles commencent à fuser dans tous les sens...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Et voilà, toutes les bonnes choses ont une fin ! Après un quatrième tome plutôt musclé, ce dernier volume de Mutafukaz 1886 a la lourde charge de clore ce reboot à la sauce western particulièrement intéressant. Pour ce faire, le scénariste Run ne fait pas dans la dentelle et termine une bonne fois pour toutes cette uchronie violente des aventures de Vinz et Angelino. Comme de bien entendu, ce récit basé sur l’action sanglante ne fait aucune concession et répond aux intrigues développées précédemment, avec une petite touche d’humour dramatique bien sentie. C’est ficelé comme un nœud de pendu, bravo ! Du côté des graphismes, Simon Hutt ne change pas son fusil d’épaule et délivre des scènes bien travaillées, avec même un aspect épique en fin d’album en forme de baroud d’honneur, qui ne manque pas de fougue. En définitive, ce cinquième tome de Mutafukaz 1886 clôt avec brio ce reboot plutôt bien pensé de Mutafukaz et démontre par la même occasion que l’univers mis en place par Run est plus vivace qu’il n’y paraît. Après Loba Loca et Mutafukaz 1886, l’univers étendu de Mutafukaz prend de l’ampleur et permet de se (re)découvrir sous un angle nouveau...